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Songe

Songe...

Dans la nuit de mon âme ensorcelée,

Les songes s'évanouissent dans les bras de Morphée,

Dieu au corps puissant, la chevelure épaisse et ondulante,

Les yeux noirs comme des murailles impénétrables,

Fière allure dans sa nudité campée sur ses jambes inébranlables,

L'attribut viril qu'Éros voudrait captivante,

Dans ses bras, je me tiens enlacé,

De ses lèvres, des baisers pour me bercer,

Ses doigts légers sur ma peau, me font frissonner,

Appel au désir de l'être aimé.

Seul, dans ma nudité, sur le drap à en rêver,

Visage blotti dans l'oreiller,

Caresse doux d'un souffle d'Éole effleurant la chair,

M'emportant dans ce monde de l'Ether,

Éros arrive à la rencontre, levant fièrement l’étendard

Qu'en mon bas ventre s'agite le pendard,

Vénus s'en mêle, couvrant le paysage de mille baisers,

S'attardant, sublime, sur cette colline,

Qu'elle fend et en deux monts partagés,

Dans cette vallée, ses lèvres ce font câlines,

Morphée, par ce tourment, en est tout agité,

Vient y pénétrer,

La vallée à son premier honneur,

Celui du coeur,

Le coeur d'Éros ainsi métamorphosé,

En la virilité conquérante de Morphée,

Entièrement venue dans cette antre ainsi offerte,

Éros jubile, pour moi de bonne découverte,

Morphée exulte, donne sa puissance,

Éros victorieux, sourit, Morphée est en jouissance,

Éole souffle le rideau noir, l'aube s'ouvre au soleil,

Vénus, envoie ces dernières caresses en merveilles,

Morphée, s'en est éloigné,

Souvenir d'un songe, sur le drap maculé.

Bernardus ©07/01/2011

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