dimanche 19 novembre 2023

Il râle...


 

Il râle, grogne, 

Il geint, ronchonne, 

Il râle, maugréer,

Il murmure, peste,

Il est rouspéteur,

Bougon, ronchon, 

Il râle !


Je n’en connais pas la cause, 

Mais il râle, 

Oh ! c’est très Français me direz-vous.

Sans contestation possible, c’est aussi mon cas,

Un pays de râleurs…

Que l’on soit dix millions ou soixante-dix millions, 

Le sport national du pays de râleurs.


Remonter à la nuit des temps lointains

Sans doute l’atmosphère de l’hexagone

Cette figure géométrique unique sur le globe.

J’imagine bien les premiers bipèdes s’aventurant ici ou là,

Dans ce terroir, se demandant où ils ont atterri

C’est ta faute si nous sommes là !

Tu n’avais pas à me suivre, etc.

Et puis, chemin faisant, d’invasion en invasion,

Le parfum de l’hexagone contamine les nouveaux venus.

Ils s’adaptent, ils râlent !

Aux vingt unièmes siècles après J-C, le râle continu.


Mais, cela n’est pas celui-là dont je parle,

Non, lui, il est encore plus vieux que les premiers hominidés

Ayant foulé le monde, et ses pas sur cette portion de terre hexagonale.

Lui, il a trouvé l’élixir de l’éternelle jeunesse,

Il dévale chaque jour, chaque heure, seconde les flancs de la montagne, il parcourt plaines et vallons,

Il n’est pas fatigué, 

Il aime s’étendre dans la plaine, y faire une bonne sieste !

Là, on le croit paresseux, il veille, il surveille son monde tel un canidé.

Dans sa plus lointaine jeunesse, il vivait librement.

Il jouait à ce que bon lui semble, 

Après sa sieste, il reprend sa route énergique.

Rien ne le gênait dans son voyage, 

Avec son éternelle jeunesse dans son bagage.

Ses amours n’ont pas de genre, il aime les deux,

Aujourd’hui encore, il fait son parcours,

Toujours aussi fougueux, faussement assagi

Comme des fauves dans un cirque, 

Maîtrisé, dressé, dompté, canalisé par les dompteurs.

Au fil du temps, où, sa vie gênait, 

Son espace changea avec ce mammifère bipède

Nouveau maître du monde.

On lui a disposé des hamacs, ici ou là, pour qu’il se détende

Et ne dérange pas cet apprenti sorcier.

Il fut même détourné, tout en lui gardant son ancien lit,

Parfois, le fils des montagnes, revient dans sa maison, 

Souvenirs d’enfance !

Mais là, ce samedi de novembre, il râle !

Il jette toute sa furie à la face du monde, 

Celui qui veut bien le regarder, l’entendre,

Il râle, un instant je me crus au pied d’une falaise face à l’océan,

Mais non ! c’est lui qui déverse son verbe puissant, 

Crachant son écume dans des tourbillons colériques

Il caracole dans la ville avec toute sa fougue.

Il râle.

Rhône tempétueux d’un jour d’automne.

B.Cauvi 18-11-2023






mardi 14 novembre 2023

MIGRATIONS




Migrations…


Tout n’est que migration, 

Celle des Hommes fuyant les catastrophes

Fuyant l’imposture des conquérants

Auteurs de désordre, et de désolation.

Fuyant les tourments de dame nature, 

Tourments naturels ou propres à l’Homme

Ils fuient, migrent vers un monde plus conciliant.


Dérèglement qu’ils disent,

Dérèglement qu’ils disent… et….

Résistance du pognon, de l’avidité, de la cupidité…

Ils pensent, ils disent et…

Se contredisent.

Cela peut attendre…

Quand la touche finale arrivera,

Ils pleureront de leur incompétence,

Et, englouti avec elle…

Migration éternelle.



Migration,

Aussi loin que l’humanité existe, 

Elle n’a fait que migrer.

Les emplumés, les félins, les rampants, tous les autres,

Ils ont migré partout,

D’Est en Ouest, du Sud vers le Nord et vice-versa.

L’Homme, animal mammifère, bipède, plantigrade, omnivore, etc.

Il n’échappe pas à la règle.

D’abord curieux, il explore son environnement,

L’homme debout, il se meut

Pour mieux surveiller l’immensité qui l’entoure,

Pour s’aventurer dans ces territoires inconnus, il explore.

Il migre, au grès des chasses, des saisons…

Profitant des changements climatiques du grand désert, 

Il bougeait, commerçait, chassait…

Aller plus loin,

Quitter la terre d’Afrique et conquérir le monde, 

Nous sommes des enfants de migrants.


Hirondelles, Martinets, Cigognes, Canards, oies, etc. 

Migrent en aller et retour, suivant les saisons,

Le monde animal migre…

Quitte son nid, explore, se nourrit, s’accoupler,

Parfois, souvent, il revient nicher et donner la vie.


La grue, ce grand échassier s’en va en terre lointaine

Vers le Nord, pour féconder et revient vers l’Afrique du Nord, 

Avec les changements climatiques, elle s’installe en Espagne

Niche en France pour passer l’hiver.

Tout n’est que migration.

La grue avec son grand corps d’acier,

Quitte son nid, pour une autre vie « humaine »


Mer, nuage, pluie, neige, torrent fleuve, mer.

Cycle de la vie… migration permanente.

Rester attaché, comme un prisonnier, en se disant libre…

Dans son pré carré. 

N’est pas la vie de l’Homme,

Il marche sur la Terre, 

Il l’a parcours, la foule, l’explore, avant qu’on l’enterre.

Il l’aime encore plus que le prisonnier du pré carré.

Il aime la vie, il aime le monde, il bouge, 

Par goût, par obligation, il bouge.

Il migre en permanence, 

La terre n’a pas de frontière

Même la barrière Céleste est grande ouverte

Gaïa y évolue en grande migration

Tout est migration.

Émigrons de nos têtes…

Tout est migration.

B.Cauvin-14 novembre 2023 


















samedi 14 janvier 2023

Nuit de la poésie ... 1



   La nuit de la poésie était en directe sur Radio Pluriel le 27 juin 2022...

   


 



Premier quart d'heure de la nuit de la poésie du 27 juin 2022 sur radio pluriel. Michèle, Nouria, Karima, André, Clotilde de Strasbourg et le collectif turbulences, Thierry et Jean-Christophe. Bernard aux manettes et parfois une lecture. Un clin d'oeil à Patrice Berger qui nous a quiité 6 la mi-août 2021, Patrice participait aux anciennes nuit de la poésie animées par Charlotte et celle de décembre 2019. En 2021 avec Nouria lors des Dialogues en humanité, début juillet à la cité internationale de Lyon. @ La nuit de la poésie

L'an (s) nouveau (x)

 



Une année a rangée ses cartons,

La nouvelle a déballée sa valise

Elle s'installe avec tous ses défauts

Toutes ses générositées

Pour l'Occident cela fait déjà deux semaine

En Orient elle arrive avec le Lapin d'eau

B.Cauvin








mardi 6 décembre 2022

Impressions du jour

 




L’épiderme au teint noir, matin froid d’hiver

Visage blanc, Soulage passe dans la rue.




Rêve, utopie, réalité !


Pré-ado, deux livres vulgarisateurs, 

L’un sur le cinéma, ces techniques, trucages, etc.

L’autre part dans la galaxie

À la rencontre des planètes, 

Y compris Pluton à l’époque.

Vénus, sororité de la Terre avec sa masse d’eau

Mars… elle m’interpelle

Présenté comme notre jumelle, habitable…

Je ne rêve pas, je lis, et des illustrations à l’appui…

Un homme en costume cravate, 

Le visage portant un masque à gaz !

C’était comme cela que Mars semblait habitable…

Depuis, beaucoup de chemins parcourus pourfendant cette vision.

Pourtant un frisson d’une possible colonisation de la planète rouge

Ne semble pas si utopique que cela…


Le cinq décembre, au soir, la nuit déjà bien installée

J’admire le ciel pur, simplement pollué par la luminosité de la ville 

Orion est presque au-dessus de la tête, vers le zénith Mars brille

Dans son habit orangé…

Instant cosmique d’évasion…


Ai-je rêvé les yeux ouverts, 

C’est la période des fêtes, 

Saint-Nicolas, tient c’est son jour, 

Noël approche…

Lundi cinq décembre au matin, 

Il faut libérer le parc de stationnement !

Il reste quatre, cinq véhicules, 

Une femme surveille, veille au respect des consignes de non-stationnement.

Le soir, après avoir contemplé le ciel, 

Je passe à l’Ouest… en cuisine et là…

Un camion occupe la zone de stationnement

Avec comme complice, un camping-car bariolé et une caravane !

Dans la pénombre de la nuit sur la bâche du camion

« La fabrique des petites utopies »

 Compagnie de théâtre indiscipliné…

Toute la journée de mardi a été consacrée au montage de ce théâtre ambulant.

La froidure de ce début de mois

Jette sur les routes de l’aventure humaine

Toute son énergie

Pour vivre les rêves

Utopies d’un monde réaliste.


B.Cauvin©06/12/2022






mardi 5 juillet 2022

Bascule...

 




 Quelques heures encore, et c’est la bascule

Tu as connu le solstice d’été, il y a 9 jours

Puis les feux de la Saint-Jean

Les jours plus longs que tes nuits, 

Une poignée d’heures avant la bascule

Ce jour était bleu

À quelques heures tu t’assombris

Ire de tourner la page

Oh ! certes, tu la tournes chaque fin de mois,

Mais là… c’est la glissade

La descente vers l’oubli,

Tu vas remiser tes Saints, tes heures

Dans la chambre noire du temps qui passe

Et reviendra le jour où tu rayonneras de nouveau

Mais là… tes larmes s’abattent sur nous

Ce sont les dernières heures avant la bascule

Bascule heureuse des festivals d’été

Bascule joyeuse des fêtes de villages

Bascule morose des jours qui rétrécissent

Bascule des nuits chaudes des jeunes amours

Bascule

Bascule

Bascule

Et juillet va s’installer

Porte de la seconde partie de l’année

La première attend quelques heures grises

Pour passer le relais de l’été enchanté

Dans les champs, fin des fenaisons 

et les moissons s’activent

Juin, tu tournes la dernière page du grimoire

De la froidure du début de l’an,

De la douceur de ton printemps

Tu ouvres la porte des fruits gorgés de soleil

Juillet arrive et commence à écrire le prochain semestre

Entre rires de Ra et pleurs des nuées…

Voilà, la bascule est faite

Juin a fermé cette demi-année

Dont les bruits des canons de l’imbécilité humaine

Est capable de faire, 

S’enorgueillir d’un lopin de terre conquis, 

Lopin de terre appartenant à personne, 

Si ce n’est à l’humanité 

Comprendra-t-elle un jour que nous sommes un grand village

Où nous vivons tous de son cœur à la lisière.

Les imbéciles gonflants le torse pour imaginer 

Que cela lui appartient

Ont dans leurs esprits un monde révolu

Juin, tu nous laisses un goût amer

Souhaitons, que la suite perde son amertume

Pour que les peuples vivent en paix

Loin de la rage des politiciens cracheurs de feux…

B.Cauvin©04/07/2022



samedi 25 juin 2022

La nuit

 



Scintillement de strass sur la robe bleu nuit

Que le troupeau de moutons la tranche.

Le spot de Colombine illumine le Sud

Voyage de la belle au cœur de la suie céleste

Dont le poids impose un silence respectueux

Parfois coupé au loin, de quelques bavardages

D’êtres égarés par une fête bien honorée

Ou un deux-roues motorisé jouant un passage stéréo !

Le faux calme de la ville endormie se fait entendre…

Rêve silencieux de dame nature

En attendant à l’Est 

Pointe l’astre du jour

Entre loup et chien aux couleurs de l’aurore.

B.Cauvin©14/06/2022