mercredi 18 février 2015

Samedi



La montagne,
Ou château en Espagne,
Rêve ou réalité,
Tête d’épingle de notre éternité,
Après la bise cinglante,
Au rayon de soleil puisé la détente,
Hier les berges étaient vident de monde,
Aujourd’hui, flâner ce qui fait ronde,
Dans cette agitation de l’Homme debout,
Au Dieu solaire il se dévoue,
Le Rhône, lui, il s’en fout,
Coule ses heures paisibles vers les rives du sud,
Du genre aussi il s’en fout,
Tantôt il accapare le masculin,
Tantôt se fait féminin,
Il s’en amuse,
Et la Saône est, reste sa muse,
Sa maîtresse,
Elle coule en lui sa détresse,
Presque traîtresse,
Mais en est sa grande prêtresse,
Elle danse, chante, cherche l’influence,
S’accorde à ses flots à confluence,
Loin de la douceur Angevine du jardin de France,
Etale ses soyeuses élégances,
La Croix-Rousse besogneuse expose fièrement son labeur,
Aux regards sinueux des frères diatribeurs,
Godille pas, godille, godillot,
Quelques pas au bord de l’eau,
L’impétueux fleuve a ses frisettes,
Coup de soufflette,
Du sud arrivant,
Trois mots sur le divan,
Porter son histoire de l’Helvétie,
A la grande bleue sa lie,
Changer d’air,
Profiter de quelques heures,
Au sommeil ses lueurs,
Aux oiseaux les concerts,
Presque l’âme d’un village,
Sous la ville pas sage.
Covix-lyon©14/02/2015





mardi 17 février 2015

Il rit, il pleur




 Il rit, il pleur,
Ce matin ses yeux étaient brumeux,
Il y a peu, il grelotait,
Même son souffle était froid,
Il rit, il pleur,
En mi-journée, il riait,
Pas à pleines dents, mais il riait,
Il rit, il pleur,
Il hésite, il y a peu, il grelotait,
Hier il était doux,
Il rit, il pleur,
Les yeux encore humides du matin,
Malgré leurs cotés rieurs,
Les perles coulent,
Des petites larmes
Mouillent nos têtes, nos épaules,
Attristent les cœurs,
Les toits, les trottoirs,
Brillent comme un miroir,
La fumée des grosses cigarettes
S’échappe des tuiles rouges luisantes,
Il rit, il pleur,
La ville prend son air de village,
Personnes dans les virages !
Il rit, il pleur,
Un dimanche d’hivers,
Au battement de son cœur,
Il rit, il pleur.

Cocix-lyon©15/02/2015





lundi 16 février 2015

Grain de sable!



Le grain de sable s’est installé,
Il a bloqué le mécanisme, le ressort a sauté, giclé,
la folie s’empare de l’esprit,
Ne plus savoir, comprendre,
Geste incompris,
Un traumatisme, sursaut, cri,
Plus de sommeil,
D’être un bouclier, un rempart,
La défense cassé par la folie,
Le grain de sable s’est installé,
Il a rompu le ressort,
Une demie seconde, la giclée,
Mon âme est comme mort,
Je ne sais plus, comprend plus,
Le bouclier s’est fendu,
Pourtant je l’aime !
le temps qui nous sépare m’a retenu,
Pourtant je l’aime,
Pourquoi cette main, elle pas retenue,
Le grain de folie s’est installé,
Le mécanisme est bloqué, il a giclé,
La boussole à perdue le pôle,
Le grain de sable fait son rôle,
L’aiguille s’affole,
Elle rend fol,
Pourquoi ce geste ?
Qui m’infeste.

Covix-lyon@05/02/2015


jeudi 12 février 2015

Compas!

 


Dérèglement, ou pas !
Dans la nuit de mes pas,
Au tout petit matin, encore enseveli du rideau noir,
Sur le rebord de la fenêtre,
Ou pignon de l’ossature,
Ils roucoulent,
Ils roucoulent,
Oh !, ce n’est pas de jeunes voisins !
Non !, ni le sursaut d’anciens,
Vu l’heure !
Des volatiles que rien ne fait peur,
Les soleils artificiels les poussent à l’amour,
Devant Valentin à quelques jours,
Ils roucoulent, ils s’envolent, convolent !

L’aiguille prend une nouvelle heure,
Au petit jour pas encore ses lueurs,
Grincements, raclements, ronflements,
Pas ceux des voisins !
Pas même le chauffage s’enflamment,
Trop tôt, aussi, pour emballer les résidus magasins !
Sa frotte, sa râle, cogne !
Voitures, spectacles, parfum et tout le reste culbutés au sol,
Monsieur l’afficheur nettoie son support,
Remplacer la brosse à colle par la raclette son sport,
La pub dans sa désolation gît au sol !
Dans la nuit de mes pas,
Encerclé, coule la vie, son compas.


Covix-lyon©12/02/2015

vendredi 6 février 2015

Jour d'hiver



Glisse la semelle du fer sur le tissu,
Pendant que les flocons libertins,
Tournoient dans le ciel de la ville,
Que la bise cingle le visage de ses lèvres,
Lors du passage à la poste déposer une carte,
Ce soir la chaussée est blanche,
Pas du tapis des flocons, mais du froid,
Blanche comme nos lèvres violacées par le froid,
C’est sa couleur à la chaussée quand ils tombent sur elle,
Laissant les flocons agiter leurs ailes,
Ne pas leur faire une litière,
Où le passant trouverait la glissière,
Images instantanées d’un jour de février,
Impressions au cœur de l’hiver.


Covix-lyon©05/02/2015