samedi 7 novembre 2020

En attendant la fin du monde...

 








Au détours…


…D’une balade sous le soleil d’une fin d’hiver, facteur qui frappe à la porte du printemps en ligne de mire…

 Au détour de mes pas sur les rives de la Saône, mon regard, mon attention est capté par une plaque scellée sur le contre fort du quai supérieur, une que dis-je deux, l’une à l’aspect rouillé, l’autre noire gravée, rappel de l’évocation de la première.

 Marque de l’histoire où se dressait dans le lointain de nos souvenirs, une passerelle en bois entre les rives de la Saône, là dans ce lieu passa, séjourna Thomas Jefferson 3ème président des états unis entre 1801-1809.

 Thomas Jefferson, aime la France, y séjourna, la parcourra. Il participa aux négociations avec Benjamin Franklin au traité de paix entre les insurgés américains et le colonisateur anglais.

 Lyon garde la trace de son passage et ne manque pas de le partager avec les passants, les flâneurs des bords de Saône.


  Lafayette rédigea une déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Thomas Jefferson l’aida dans sa démarche ayant lui même contribué à la création de la constitution des Etats Unis.

  Sont élection, face à Aaron Burr, ne fut pas sans rappeler celle de Georges Bush junior, en effet égalité totale entre les deux candidats, c’est finalement la Chambre des représentants, (prévu dans la constitution) après 36 tours et recevant le soutien inattendu de son opposant le plus acharné affichant un rejet très ouvert du candidat de son parti, il le trouve malhonnête et à ses yeux ne mérite pas la présidence.

  Thomas Jefferson, homme de convictions, d’idéal humain, tenta d’éradiquer l’esclavage, le congrès ne le suivra pas. Durant les guerres entre l’Angleterre et Napoléon, il assura une bienveillante neutralité contrairement à ses prédécesseurs qui prirent fait et cause pour l’ancien colonisateur, notamment avec une guerre naval franco-américaine dans les Antilles. Il s’opposa à celle-ci en vain.

B.Cauvin©27/10/2020


jeudi 5 novembre 2020

La mi août en novembre!

 





Calme, ce dimanche était calme

Une mi-août au coeur de la ville

Calme en ce premier dimanche de reconfinement

Même les rats se terrent. Le monde en guenille

Déserte ses tourments.

Les rues vides, les rues en silence calme….


Silence à peine troublé par un moteur de deux roues,

Livreur sur les chapeaux de roue.

L’animation se retrouve sur les berges du fleuve

Désertées les anciennes ou maisons neuves.

Profiter des bienfaits du soleil

Avant que n’arrive le temps du sommeil.

Confinement, couvre-feu

Pipés, sont les dés du jeu!

Confinement, couvre-feu, le monde est agité

Aux portes de schizophrénie, allure excitée

Pour certains, rien ne change

Dans la rue où ils sont maîtres, 

Si je puis le dire, parfois, quelques mots, un sourire est échangé

La vie où ils ne jouent pas au paraître,

Confinement, couvre-feu, encore plus déboussolé

Confinement, couvre-feu, encore plus isolé.


Triste réalité qu’un virus vient hanté

Les épaules d’un monde désenchanté

Passer, survivre, vivre

Chacun angoisser dans son serre-livre.

B.Cauvin©02/11/2020


dimanche 1 novembre 2020

En attendant la fin du monde...

 




                         


 

Le clapotis des dernières gouttes de pluie laisse leurs musiques s’élever dans l’air d’ici ou d’ailleurs.

  Ou sur un objet métallique oublié dans un recoin d’un mur de bâtiment.

  L’atmosphère nuageuse se dégage lentement, laissant passer les chauds rayons du soleil. Ils assèchent le sol bitumeux et pierreux.

Ce jour d’automne est beau entre les vapeurs de son alcool pluvieux de la dernière averse envahissant l’espace et la douceur de l’astre du jour lui apportant sa chaleur.

  C’est un jour baigné de mélancolie, pas de celle qui nous plonge dans la tristesse, non, une mélancolie harmonieuse où se mêlent les notes Gymnopédies toutes droites sorties d’une fenêtre, venaient-elles d’un piano dans la demeure ou d’un meuble à musique. Ces notes douces s’élèvent dans l’atmosphère rejoignant le clapotis des dernières gouttes de pluie arrivant sur le sol bitumeux et pierreux sur un objet métallique oublié dans un recoin d’un mur de bâtiment.


B.Cauvin©31/10/2020









dimanche 11 octobre 2020

Le corbeau et le pigeon






                            Le corbeau et le pigeon.


—  De moi, vous avez bien ri,
    Quand, là-haut, je fus marri!
— Mais de nous, cela n’est point.
— Je sais, tout est si lointain,
     Et pourtant en collective mémoire
     Vous me semblez plus le voir.
    Aujourd’hui, je vais saluer votre cervelle,
    D’un coup de bec mortel.
   Maître corbeau piqua le pigeon
   De son bec en plongeon.
   Il occis le volatil
   Lui rappelant la joie du goupil.
   Qu’importe la raison
   Le plus fort est à l’unisson.
B.Cauvin©11/10/2020


 Ce texte me fut inspiré par l’agression d’un corbeau sur un pigeon. Deux autres corbeaux tournaient autour de la scène, un pigeon cherchait, en vain, à porter secours. La victime tentait désespérément  à se défendre, voire répliquer un coup ou deux de bec, mais rien n’y fit. Le corbeau finit son oeuvre et en fit son déjeuner.