mardi 6 décembre 2022

Impressions du jour

 




L’épiderme au teint noir, matin froid d’hiver

Visage blanc, Soulage passe dans la rue.




Rêve, utopie, réalité !


Pré-ado, deux livres vulgarisateurs, 

L’un sur le cinéma, ces techniques, trucages, etc.

L’autre part dans la galaxie

À la rencontre des planètes, 

Y compris Pluton à l’époque.

Vénus, sororité de la Terre avec sa masse d’eau

Mars… elle m’interpelle

Présenté comme notre jumelle, habitable…

Je ne rêve pas, je lis, et des illustrations à l’appui…

Un homme en costume cravate, 

Le visage portant un masque à gaz !

C’était comme cela que Mars semblait habitable…

Depuis, beaucoup de chemins parcourus pourfendant cette vision.

Pourtant un frisson d’une possible colonisation de la planète rouge

Ne semble pas si utopique que cela…


Le cinq décembre, au soir, la nuit déjà bien installée

J’admire le ciel pur, simplement pollué par la luminosité de la ville 

Orion est presque au-dessus de la tête, vers le zénith Mars brille

Dans son habit orangé…

Instant cosmique d’évasion…


Ai-je rêvé les yeux ouverts, 

C’est la période des fêtes, 

Saint-Nicolas, tient c’est son jour, 

Noël approche…

Lundi cinq décembre au matin, 

Il faut libérer le parc de stationnement !

Il reste quatre, cinq véhicules, 

Une femme surveille, veille au respect des consignes de non-stationnement.

Le soir, après avoir contemplé le ciel, 

Je passe à l’Ouest… en cuisine et là…

Un camion occupe la zone de stationnement

Avec comme complice, un camping-car bariolé et une caravane !

Dans la pénombre de la nuit sur la bâche du camion

« La fabrique des petites utopies »

 Compagnie de théâtre indiscipliné…

Toute la journée de mardi a été consacrée au montage de ce théâtre ambulant.

La froidure de ce début de mois

Jette sur les routes de l’aventure humaine

Toute son énergie

Pour vivre les rêves

Utopies d’un monde réaliste.


B.Cauvin©06/12/2022






mardi 5 juillet 2022

Bascule...

 




 Quelques heures encore, et c’est la bascule

Tu as connu le solstice d’été, il y a 9 jours

Puis les feux de la Saint-Jean

Les jours plus longs que tes nuits, 

Une poignée d’heures avant la bascule

Ce jour était bleu

À quelques heures tu t’assombris

Ire de tourner la page

Oh ! certes, tu la tournes chaque fin de mois,

Mais là… c’est la glissade

La descente vers l’oubli,

Tu vas remiser tes Saints, tes heures

Dans la chambre noire du temps qui passe

Et reviendra le jour où tu rayonneras de nouveau

Mais là… tes larmes s’abattent sur nous

Ce sont les dernières heures avant la bascule

Bascule heureuse des festivals d’été

Bascule joyeuse des fêtes de villages

Bascule morose des jours qui rétrécissent

Bascule des nuits chaudes des jeunes amours

Bascule

Bascule

Bascule

Et juillet va s’installer

Porte de la seconde partie de l’année

La première attend quelques heures grises

Pour passer le relais de l’été enchanté

Dans les champs, fin des fenaisons 

et les moissons s’activent

Juin, tu tournes la dernière page du grimoire

De la froidure du début de l’an,

De la douceur de ton printemps

Tu ouvres la porte des fruits gorgés de soleil

Juillet arrive et commence à écrire le prochain semestre

Entre rires de Ra et pleurs des nuées…

Voilà, la bascule est faite

Juin a fermé cette demi-année

Dont les bruits des canons de l’imbécilité humaine

Est capable de faire, 

S’enorgueillir d’un lopin de terre conquis, 

Lopin de terre appartenant à personne, 

Si ce n’est à l’humanité 

Comprendra-t-elle un jour que nous sommes un grand village

Où nous vivons tous de son cœur à la lisière.

Les imbéciles gonflants le torse pour imaginer 

Que cela lui appartient

Ont dans leurs esprits un monde révolu

Juin, tu nous laisses un goût amer

Souhaitons, que la suite perde son amertume

Pour que les peuples vivent en paix

Loin de la rage des politiciens cracheurs de feux…

B.Cauvin©04/07/2022



samedi 25 juin 2022

La nuit

 



Scintillement de strass sur la robe bleu nuit

Que le troupeau de moutons la tranche.

Le spot de Colombine illumine le Sud

Voyage de la belle au cœur de la suie céleste

Dont le poids impose un silence respectueux

Parfois coupé au loin, de quelques bavardages

D’êtres égarés par une fête bien honorée

Ou un deux-roues motorisé jouant un passage stéréo !

Le faux calme de la ville endormie se fait entendre…

Rêve silencieux de dame nature

En attendant à l’Est 

Pointe l’astre du jour

Entre loup et chien aux couleurs de l’aurore.

B.Cauvin©14/06/2022


vendredi 6 mai 2022

Les poètes...

 



Les poètes, dans notre imaginaire, 

Avec le chef coiffé d’un large chapeau

Où est accrochée une longue plume,

Tel un Cyrano.

Nous les voyons, en chemises de chanvre ou de lin, 

Ouverte sur leur torse

Une veste, verte, marron, jaune ou rouille

Couleur des deux printemps

Tel un Villon ou Rutebeuf.

Nous les percevons en maillot de bain

Sur une plage

À dessiner les mots, du bout d’une fine baguette,

Sur le sable

Mots que l’onde viendra lire, déguster au fil de la marée

Poésie éphémère.

Nous les percevons aussi, derrière un micro, 

Louer, chanter, déclamer

Les mots de l’amour, 

La souffrance, la joie,

Les couleurs de la vie

Bienvenue à la poésie

Avec ses mots pour effacer les maux.

B.Cauvin©02/05/2022


jeudi 5 mai 2022

Top Gun...

 




Dans le couchant

Maverick en voltige

Martinet solitaire en retour.


B .Cauvin©14/04/2022


Après Maverick

Un peu de renfort

Pour disputer cette compétition

De voltige.


B.Cauvin©17/04/2022


Cette fois

C’est la troupe venant au ravitaillement

Maverick a de la concurrence

En quête d’endurance.


B.Cauvin©19/04/2022


mercredi 4 mai 2022

Marronnier du printemps

 




Le temps fait son œuvre

et les emplumés se posent sur la portée.

 Point de fausses notes

avec la folie des hommes

déambulant dans les rues de la ville

La Saône impassible

écoute et passe en silence vers son amoureux , 

qu'elle rencontre à confluence..

B.Cauvin©14/03/2022



C’est le printemps

Youpie…

I

I

I

I

I

Il neige

B.Cauvin©02/04/2022








Comme chacun,


 quelques lettres d'amour,


c'était hier, papier parfumé,


de l'être aimé...


Un clic sur l'ordi,


sans effluve, sans âme, le monde d'aujourd'hui,


avec le temps... 


Tout fou le camp, bof,


l'impression d'avoir prit un coup de vieux.


L'ombre d'une certaine nostalgie


plane sur la planète du temps qui passe...


B.Cauvin©05/04/2022


mardi 3 mai 2022

Illusions marsiennes

 




Comme chacun, mars, son printemps!


de retour, ses giboulées,


bombes sur le peuple Ukrainien,


Honte pour le Tsar rouge,


de ses mains salies par le sang d'innocents


Sur les toiles de la ville...


 La femme à l'honneur,


les femmes sont à l'honneur


dans leur combat pour la vie.


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun, mars, son printemps!


de retour, ses giboulées,


comme la colombe,


Annonce-t-il le retour de la paix


Ou bien, comme le corbeau,


 est-il la porte de l'horreur guerrière..


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.





Comme chacun,


l'envie de partir,


parfois on ne sait où,


mais partir,


quitter ce monde infernal


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun,


l'envie de se découvrir


quand arrive avril pourtant,


la prudence nous invite


à garder sa parka... et


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun,


 quelques lettres d'amour,


c'était hier, papier parfumé,


de l'être aimé...


Un clic sur l'ordi,


sans effluve, sans âme, le monde d'aujourd'hui,


avec le temps... 


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.


B.Cauvin©10/03/2022


lundi 2 mai 2022

Vers l'ailleurs...

 





Elle est là !

Elle ne fait pas de bruit

S’incruste doucement

Sans frapper à la porte

Nous ne savons pas

L’heure, le jour, quand, comment

Mais elle est là

Nous savons qu’elle viendra

Une amie ! hum…

Peut-être…. Sans doute la dernière

Dans ce bas monde

Elle est venue cette nuit du 11 février

Doucement, ne réveillant personne

Au contraire, elle emporte avec elle

Maman dans ses quatre-vingts quatorzièmes années

Qu’elle ne fêtera pas en mai

Partir un jour, oui, c’est la vie

Nous sommes programmés pour cela

Heureusement nous n’en avons pas toujours conscience !

Du moins à certaines étapes de la vie

La dernière nous emporte dans un autre monde

Bienheureux, bien heureux

L’âme qui voyage dans l’univers parallèle

Celui que nous ne connaissons pas

Parfois nous flirtons avec lui

Le percevons

De ce monde nous ne revenons pas

Mais notre présence est toujours là

Cela peut être brutal ou un soulagement

Tout dépend comment cette amie

Nous invite dans son royaume

Dans le vivant nous ne l’aimons pas

Bien que parfois, nous la souhaitions

Tout en douceur

Dans cette nuit de février

Sans un mot, maman est partie

Avec cette amie de la dernière heure.


B.Cauvin©11/02/2022 


Tu es partie sans bruit dans la douceur de la nuit

Des années de souffrance sont abolies

Pourtant tu te battais, tu étais une battante, comme le dit Camille

Ta petite fille.

Ta vie n’a pas été un long fleuve tranquille

Elle a été marquée de joie, de dureté

Sans doute le temps a-t-il écrit ta santé 

Avec ces travaux pénibles dans cette région de l’est du pays

Factrice par toutes les affres de la météo, 

À te retrouver en syncope par un jour d’hiver en 1954

Ou à faire la bucheronne après tes tournées postales.

Tu t’es battue pour ta condition sociale de femme, 

Pour moi aussi, je t’en suis reconnaissant, sans doute pas assez.

J’aimais, nous aimions ta jovialité, ton amour de la vie

Nous aimions ta voix quand tu chantais.

Nous aimions ton activité de chef de chœur

Nous aimions ton répertoire,

Tes créations, non protégées

Il y aurait beaucoup d’anecdotes à narrer, 

Mais elles restent des souvenirs… 

Peut-être qu’un jour elles se glisseront dans un texte.

Nous gardons, ton courage, ton amour, ta rigueur…

Tout cela va nous manquer.


B.Cauvin©11/02/2022


Le jeudi 24 février, 

Tu es venue sur ton nuage

Tu souriais, 

Heureuse dans ce paradis tellement mérité.

B.Cauvin©24/02/2022