vendredi 6 mai 2022

Les poètes...

 



Les poètes, dans notre imaginaire, 

Avec le chef coiffé d’un large chapeau

Où est accrochée une longue plume,

Tel un Cyrano.

Nous les voyons, en chemises de chanvre ou de lin, 

Ouverte sur leur torse

Une veste, verte, marron, jaune ou rouille

Couleur des deux printemps

Tel un Villon ou Rutebeuf.

Nous les percevons en maillot de bain

Sur une plage

À dessiner les mots, du bout d’une fine baguette,

Sur le sable

Mots que l’onde viendra lire, déguster au fil de la marée

Poésie éphémère.

Nous les percevons aussi, derrière un micro, 

Louer, chanter, déclamer

Les mots de l’amour, 

La souffrance, la joie,

Les couleurs de la vie

Bienvenue à la poésie

Avec ses mots pour effacer les maux.

B.Cauvin©02/05/2022


jeudi 5 mai 2022

Top Gun...

 




Dans le couchant

Maverick en voltige

Martinet solitaire en retour.


B .Cauvin©14/04/2022


Après Maverick

Un peu de renfort

Pour disputer cette compétition

De voltige.


B.Cauvin©17/04/2022


Cette fois

C’est la troupe venant au ravitaillement

Maverick a de la concurrence

En quête d’endurance.


B.Cauvin©19/04/2022


mercredi 4 mai 2022

Marronnier du printemps

 




Le temps fait son œuvre

et les emplumés se posent sur la portée.

 Point de fausses notes

avec la folie des hommes

déambulant dans les rues de la ville

La Saône impassible

écoute et passe en silence vers son amoureux , 

qu'elle rencontre à confluence..

B.Cauvin©14/03/2022



C’est le printemps

Youpie…

I

I

I

I

I

Il neige

B.Cauvin©02/04/2022








Comme chacun,


 quelques lettres d'amour,


c'était hier, papier parfumé,


de l'être aimé...


Un clic sur l'ordi,


sans effluve, sans âme, le monde d'aujourd'hui,


avec le temps... 


Tout fou le camp, bof,


l'impression d'avoir prit un coup de vieux.


L'ombre d'une certaine nostalgie


plane sur la planète du temps qui passe...


B.Cauvin©05/04/2022


mardi 3 mai 2022

Illusions marsiennes

 




Comme chacun, mars, son printemps!


de retour, ses giboulées,


bombes sur le peuple Ukrainien,


Honte pour le Tsar rouge,


de ses mains salies par le sang d'innocents


Sur les toiles de la ville...


 La femme à l'honneur,


les femmes sont à l'honneur


dans leur combat pour la vie.


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun, mars, son printemps!


de retour, ses giboulées,


comme la colombe,


Annonce-t-il le retour de la paix


Ou bien, comme le corbeau,


 est-il la porte de l'horreur guerrière..


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.





Comme chacun,


l'envie de partir,


parfois on ne sait où,


mais partir,


quitter ce monde infernal


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun,


l'envie de se découvrir


quand arrive avril pourtant,


la prudence nous invite


à garder sa parka... et


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.




Comme chacun,


 quelques lettres d'amour,


c'était hier, papier parfumé,


de l'être aimé...


Un clic sur l'ordi,


sans effluve, sans âme, le monde d'aujourd'hui,


avec le temps... 


Se faire bercer par le renouveau,


Se faire berner par la frénésie des illusions.


B.Cauvin©10/03/2022


lundi 2 mai 2022

Vers l'ailleurs...

 





Elle est là !

Elle ne fait pas de bruit

S’incruste doucement

Sans frapper à la porte

Nous ne savons pas

L’heure, le jour, quand, comment

Mais elle est là

Nous savons qu’elle viendra

Une amie ! hum…

Peut-être…. Sans doute la dernière

Dans ce bas monde

Elle est venue cette nuit du 11 février

Doucement, ne réveillant personne

Au contraire, elle emporte avec elle

Maman dans ses quatre-vingts quatorzièmes années

Qu’elle ne fêtera pas en mai

Partir un jour, oui, c’est la vie

Nous sommes programmés pour cela

Heureusement nous n’en avons pas toujours conscience !

Du moins à certaines étapes de la vie

La dernière nous emporte dans un autre monde

Bienheureux, bien heureux

L’âme qui voyage dans l’univers parallèle

Celui que nous ne connaissons pas

Parfois nous flirtons avec lui

Le percevons

De ce monde nous ne revenons pas

Mais notre présence est toujours là

Cela peut être brutal ou un soulagement

Tout dépend comment cette amie

Nous invite dans son royaume

Dans le vivant nous ne l’aimons pas

Bien que parfois, nous la souhaitions

Tout en douceur

Dans cette nuit de février

Sans un mot, maman est partie

Avec cette amie de la dernière heure.


B.Cauvin©11/02/2022 


Tu es partie sans bruit dans la douceur de la nuit

Des années de souffrance sont abolies

Pourtant tu te battais, tu étais une battante, comme le dit Camille

Ta petite fille.

Ta vie n’a pas été un long fleuve tranquille

Elle a été marquée de joie, de dureté

Sans doute le temps a-t-il écrit ta santé 

Avec ces travaux pénibles dans cette région de l’est du pays

Factrice par toutes les affres de la météo, 

À te retrouver en syncope par un jour d’hiver en 1954

Ou à faire la bucheronne après tes tournées postales.

Tu t’es battue pour ta condition sociale de femme, 

Pour moi aussi, je t’en suis reconnaissant, sans doute pas assez.

J’aimais, nous aimions ta jovialité, ton amour de la vie

Nous aimions ta voix quand tu chantais.

Nous aimions ton activité de chef de chœur

Nous aimions ton répertoire,

Tes créations, non protégées

Il y aurait beaucoup d’anecdotes à narrer, 

Mais elles restent des souvenirs… 

Peut-être qu’un jour elles se glisseront dans un texte.

Nous gardons, ton courage, ton amour, ta rigueur…

Tout cela va nous manquer.


B.Cauvin©11/02/2022


Le jeudi 24 février, 

Tu es venue sur ton nuage

Tu souriais, 

Heureuse dans ce paradis tellement mérité.

B.Cauvin©24/02/2022