Quand le vent fait filer le temps entre les doigts, les mailles de ce tricot sont comme celles de la tapisserie de Pénélope. Les fils d’or et d’argent, ceux carmin, cinabre, ocre ou dans les variantes de bleus, de verts, jaunes, les couleurs dé l’été s’envolent avec les martinets vers de lointaines contrées.
Qu’il fait bon rêver au temps qui passe dans le ciel, défilé de moutons blancs impossibles à compter. La pupille se lance à la leurs poursuite, s’élève le corps dans l’éther, il court, ses mains deviennent des jeux pour les dérivés du chat, perché ou pas !
File le troupeau, laissant un ciel immaculé de bleu et inondé de soleil. Paresse horizontale en contemplation de ce pseudo vide céleste, mille milliards de particules s’agitent, nous ne les voyons et pourtant sans elles point de vie…
Agitation verticale, une tour s’élève comme si l’homme cherchait à percer la membrane protectrice et partir dans l’ascenseur express vers je ne sais quel étape étoilée de l’univers.
Agitation des talons de rangers sur le macadam, son du canon destructeur accompagnant l’éternel musique des reproches du ce n’est pas moi, c’est l’autre… enfantillage qui mène au désastre, au pleur, au sang qui coule, jeu de gamin hier à la récréation, jeu d’adulte (j’en doute) bras de fer du je suis le plus fort… L’homme n’a toujours pas compris, qu’entre l’enfant qu’il était et le sentiment d’adulte qu’il est, les armes se rangent aux râteliers des souvenirs…
Aigle du Donjon de Baucens
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