Roulent les gros yeux,
Roulent les nuages noirs,
Manteau lourd à porter,
Hésitation du Dieu Chronos,
Ce jour-là, il est en peine,
Se dit qu’en voilà un de plus,
Qui ne reviendra plus.
Il roule ses gros yeux noirs,
Toute la journée en retenue,
la peine est trop forte au soir,
Ses larmes s’abattent sur le territoire,
Il pleure, un de plus qui part,
Jamais ce jour ne reviendra,
Certes, il est comme les autres,
Enfuit dans le grimoire du temps,
Seuls les hommes le marquent quand-il est historique,
Mais pour eux,
Comme le Dieu.
Ce jour passe dans le monde de l’oubli,
Quand il est banal,
Ce jour est Samedi saint,
La veille de Pâques.
Le sourire semble revenir sur les lèvres du Dieu,
Râ en personne est venu le réconforter,
Il inonde la terre de sa chaleur,
Pourtant, il est contrarié par Éole,
Son souffle est du Nord,
Qu’importe, le sourire est là, présent sa chaleur,
C’est le printemps, les abeilles sont sorties,
Accueillis par les arbres en fleurs.
Les amoureux cherchent des coins tranquilles,
Les enfants courent les œufs, c’est Pâques.
Le beau est là, joyeux,
Les fenêtres aèrent les appartements,
Râ est l’invité du jour,
Chronos sait que ce jour aussi,
Partira dans le monde de l’oubli,
Mais il ne marque pas sa peine,
les jours passent, plus chauds,
Eole s’époumone avec le Nord.
Les enfants envahissent l’aire de jeux,
Les grands font la fête,
Les abeilles s’enivrent de nectar,
Qu’elles emportent vers les ruches,
Le printemps s’habille en robe à fleur,
Les filles, ne les portent pas encore,
Allonger sur les bancs,
Bain de soleil s’offre,
Découvrir un nouveau monde,
Danser sa ronde,
Plaisirs retrouvés au jardin partagé,
Bercé par le chant des oiseaux,
Les mouettes sont parties,
Attendons les joyeux martinets,
Profitons des mille couleurs,
Qui égayent la ville, la vie,
Le printemps s’habille en robe à fleur.
Covix-lyon©07/04/2015