lundi 17 août 2015

au coeur de l'été


Dans la rue, presque déserte,
Un après-midi d’août,
Chante, roule l’aluminium d’une canette,
Poussée par le souffle ardent d’Éole.

Le ciel bleu est recouvert d’un épais manteau.
Hiver céleste chargé au-dessus des âmes.
La terre crie misère, son sol craquèle.
Vigueur de Râ brûlant la glaise.
Si le ciel pleur, les Hommes point ne se plaindront.
Si le ciel pleur, les rues seront lavées de leurs pêchés.
Si le ciel pleur, demoiselle GE en reconnaissance.
Des touffes d’herbes sèchent reprendront des couleurs.



Dans les bourrasques, les arbres se secouent.
Chassant les feuilles sèchent, comme l’animal de ses parasites.
Au cœur de l’été, Hermès, le messager des Dieux,
Annonce la venue au monde de la fille, tel le Phénix,
Renaissance de la saison des derniers bienfaits de la terre.
Homme insouciant à s’offrir une peau cuivrée,
N’oublie pas que j’arrive.
Avec mes couleurs mordorées, rougeâtres, marrons,
Elles feront la joie des poètes.
Les sous-bois, les animaux sauvages ceux de la table.
En attendant, gave-toi des fruits de l’été.
De ceux de l’amour sur le lit de fleurs et de mousses.
Laisse Éros t’emporter,
Avant, tel Phébus, de partir à la chasse d’autres gibiers !
Ondule ton corps dans l’onde,
Ou dans les vagues de l’amour.
Photo du web

Les greniers des villes bien garnis.
Ils t’accueilleront pour affronter les brumes automnales.
Ainsi parle Éole en soufflant sur cette canette,
Dans une rue paisible au cœur de l’été.

B.Cauvin©17/08/2015