La dentelle de Colombine !
Le regard se perd dans l’azur presque au couchant,
Colombine lentement se réveille,
Et met l’œil en éveil,
De Pierrot, la lyre à la main, entonne son chant.
Troubadour au pied du balcon à l’ode de son amour,
Poème au sérieux, mais pas sans humour !
Il se lance dans la conquête de sa belle,
En attendant la nuit, il déclame sa ritournelle.
Dans ce jour d’été il est accompagné de mille trilles,
Des oiseaux, ces joyeux drilles.
Sur les tuiles rouges chauffées à blanc par le soleil,
Passent l’ombre des martinets, en vol cette merveille.
Pierrot laisse passer son humeur à la belle,
Un tambourin de soie argentée en dentelle.
Il laisse son regard rêveur, dans la douceur bleutée,
Entre ces monts et vallées, d’un monde de tranquillité !
L’aède laissait monter son agitation,
Dans le ciel en pleine mutation,
Au bleu glissant du ciel à celui de la nuit,
Quand l’étoile du berger luit.
Vénus, elle aussi dans sa robe argentée,
Saluait d’un sourire brillant,
La belle encore dentelée,
Avec, à ses pieds, Jupiter devenait luisant.
Quand la nuit s’empli’,
Jaloux, Saturne surgit,
Comme un guerrier rusé,
Mars restait derrière l’horizon, bien camouflé.
Pierrot, le trio il admirait,
Quant au guerrier, il le devinait.
Pierrot rêvait d’un beau navire,
Avec lequel il irait susurrer à l’ouïe de sa belle,
Combien d’amour, il l’admire,
Dans cet azur avec sa robe de dentelle.
B.Cauvin@26-27/06/2018