Quelques heures encore, et c’est la bascule
Tu as connu le solstice d’été, il y a 9 jours
Puis les feux de la Saint-Jean
Les jours plus longs que tes nuits,
Une poignée d’heures avant la bascule
Ce jour était bleu
À quelques heures tu t’assombris
Ire de tourner la page
Oh ! certes, tu la tournes chaque fin de mois,
Mais là… c’est la glissade
La descente vers l’oubli,
Tu vas remiser tes Saints, tes heures
Dans la chambre noire du temps qui passe
Et reviendra le jour où tu rayonneras de nouveau
Mais là… tes larmes s’abattent sur nous
Ce sont les dernières heures avant la bascule
Bascule heureuse des festivals d’été
Bascule joyeuse des fêtes de villages
Bascule morose des jours qui rétrécissent
Bascule des nuits chaudes des jeunes amours
Bascule
Bascule
Bascule
Et juillet va s’installer
Porte de la seconde partie de l’année
La première attend quelques heures grises
Pour passer le relais de l’été enchanté
Dans les champs, fin des fenaisons
et les moissons s’activent
Juin, tu tournes la dernière page du grimoire
De la froidure du début de l’an,
De la douceur de ton printemps
Tu ouvres la porte des fruits gorgés de soleil
Juillet arrive et commence à écrire le prochain semestre
Entre rires de Ra et pleurs des nuées…
Voilà, la bascule est faite
Juin a fermé cette demi-année
Dont les bruits des canons de l’imbécilité humaine
Est capable de faire,
S’enorgueillir d’un lopin de terre conquis,
Lopin de terre appartenant à personne,
Si ce n’est à l’humanité
Comprendra-t-elle un jour que nous sommes un grand village
Où nous vivons tous de son cœur à la lisière.
Les imbéciles gonflants le torse pour imaginer
Que cela lui appartient
Ont dans leurs esprits un monde révolu
Juin, tu nous laisses un goût amer
Souhaitons, que la suite perde son amertume
Pour que les peuples vivent en paix
Loin de la rage des politiciens cracheurs de feux…
B.Cauvin©04/07/2022