mardi 5 juillet 2022

Bascule...

 




 Quelques heures encore, et c’est la bascule

Tu as connu le solstice d’été, il y a 9 jours

Puis les feux de la Saint-Jean

Les jours plus longs que tes nuits, 

Une poignée d’heures avant la bascule

Ce jour était bleu

À quelques heures tu t’assombris

Ire de tourner la page

Oh ! certes, tu la tournes chaque fin de mois,

Mais là… c’est la glissade

La descente vers l’oubli,

Tu vas remiser tes Saints, tes heures

Dans la chambre noire du temps qui passe

Et reviendra le jour où tu rayonneras de nouveau

Mais là… tes larmes s’abattent sur nous

Ce sont les dernières heures avant la bascule

Bascule heureuse des festivals d’été

Bascule joyeuse des fêtes de villages

Bascule morose des jours qui rétrécissent

Bascule des nuits chaudes des jeunes amours

Bascule

Bascule

Bascule

Et juillet va s’installer

Porte de la seconde partie de l’année

La première attend quelques heures grises

Pour passer le relais de l’été enchanté

Dans les champs, fin des fenaisons 

et les moissons s’activent

Juin, tu tournes la dernière page du grimoire

De la froidure du début de l’an,

De la douceur de ton printemps

Tu ouvres la porte des fruits gorgés de soleil

Juillet arrive et commence à écrire le prochain semestre

Entre rires de Ra et pleurs des nuées…

Voilà, la bascule est faite

Juin a fermé cette demi-année

Dont les bruits des canons de l’imbécilité humaine

Est capable de faire, 

S’enorgueillir d’un lopin de terre conquis, 

Lopin de terre appartenant à personne, 

Si ce n’est à l’humanité 

Comprendra-t-elle un jour que nous sommes un grand village

Où nous vivons tous de son cœur à la lisière.

Les imbéciles gonflants le torse pour imaginer 

Que cela lui appartient

Ont dans leurs esprits un monde révolu

Juin, tu nous laisses un goût amer

Souhaitons, que la suite perde son amertume

Pour que les peuples vivent en paix

Loin de la rage des politiciens cracheurs de feux…

B.Cauvin©04/07/2022