Au cœur des monts, s’ouvrit « l’hymen » entre les pierres,
Goutte à goutte, ruissellent les perles entre le lierre.
Le filet grossi en se déversant dans une cuvette,
Elle forme un miroir où la nature se fait coquette.
Débordement, chute en cascade,
Le plateau se ravine dans la cavalcade.
Disparaître dans une gorge souterraine,
Retenue en lac, devenir une reine.
La gorge baille,
Jaillissement des entrailles.
Au gré du terrain, mille méandres,
Se dessinent sans attendre.
La fraîcheur s’aventure en un sillon,
Se creuse un lit jusqu’à l’horizon.
La langue pas encore couchée des hommes,
Déjà loue, joue dans le coquillage, ton chant son royaume.
De paroles en écris, goute à goute s’exclame,
Ode à la vie, s’enflamme.
Comme dans la nuit des temps anciens, allongé sur le tapis vert le corps nu,
J’attends au milieu des fleurs, ta venue.
Les caresses légères d’Éole, ton complice,
Entre ouvrant la porte des délices.
Lentement, amoureusement, sur la peau lisse,
Sage, rampant au pied des monts, tu glisses.
Le souffle d’Éole sort de ta bouche,
Sur mon corps tu fais ta couche.
Tes bras me tiennent, tel un sourcier,
Ton souffle, ta douceur, le corps à scier.
Des pieds aux cuisses, ainsi libérés,
Céder à tes mots maniérés.
Sur mon corps allongé, se pose ton ombre échauffé,
Le rocher ainsi séparé par le doigt d’une fée.
Corps léger dont je récent la présence,
Acte d’amour, la préséance.
Les caresses apaisantes de ta main,
Entre ouvre le chemin.
Adonis explore l’agraire,
Court tressaillement porté par l’araire.
Creusant son sillon en mon âme,
Muni de la lyre, son amour déclame.
Vibration, l’ondulation de ton corps,
Vibrations aimées, chant des cors.
De ta jouissance, mêlée à la mienne, fertilise la terre,
Le fruit de l’amour, coule, se déverse et point ne s’enterre.
La rivière abreuve les plaines,
Les fleurs soulagent les peines.
Creusant son sillon en mon âme,
Muni de la lyre, son amour déclame.
Adonis explore l’agraire,
Court tressaillement porté par l’araire.
Bernard Cauvin©09/06/2015
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