– C’est déjà cela de sauvé, quant aux autres, dit Jean-Loup qui retrouvait son calme.
– Prenons un café puis nous irons à leur recherche, elles ne doivent pas être bien loin…
Henri venait de conclure l’incident et préparer la suite des évènements. Le café, avec la chicoré, encore chaud sur un brasier fût servi et dégluti. Jim et Jean-Loup se mettent en route vers l’endroit supposé où les brebis peuvent être. Ils discutent, l’incident n’était plus dans leur esprit, la vie de l’estive, le fromage, la politique aussi alimente la conversation, ils évoluent sur les sentes en serpentin faites par les pas des mules, ils quittent le tronçon et arrive au bord escarpé qui plonge dans une comble. Ils sont habitué aux sites, il ne faut pas avoir le vertige, la peur du vide, enfin ici ce n’est pas très prononcé, pour éviter la notion de vertige, regarder l’horizon et descendre doucement son regard vers le bas. Pas de brebis dans ce désert de cailloux…Ils reprennent le cheminement arrive plus en hauteur.
Montant de la vallée, le carillon sonnait la mi-journée, ils redescendent vers la bergerie où ils partageront un casse croute et le café. Ils reprennent le chemin accompagnés des six brebis et d’un Patou. Ils montent encore plus haut, un vaste domaine, un Pla comme il est dit en Bigorre, ils le franchissent, le sentier les conduits vers les troupeaux de Jean-Loup. Le Patou s’agitait, parti en direction d’une déclinaison plus abrupte, Jim le suivit au pas de course, le chien s’arrêta, regarde le maître et disparu dans cette pente raide, Jim arriva à son tour, regarde, fait de grands gestes accompagnés d’un sifflement strident, pas n’importe lequel, un appel qu’entendit Jean-Loup. le Patou était plus bas auprès des quatre ovins égarés qui broutaient tranquillement, l’un deux pourtant ne semblait pas très en forme, Jim lança Bey-bey-bey, le Patou rassemblait les trois brebis et les fit remonter, Jim descend vers la quatrième qui restait au sol, elle bêlait, sentait la présence des hommes. Il arriva près d’elle, tenta de la relever en vain, il l’examina tout en caressant sa tête pour la rassurer, l’apaiser. Il pense que cela n’est pas trop grave, la soulève et la porte sur ses épaules, il entame la remontée.
– Je t’accompagne, il me semble qu’elle n’a rien de cassé, mais il faudra l’examiner plus sérieusement une fois dans ton estive.
– Tu es sur.
– Pas trop, mais je crois plutôt à un déboitage de sa patte droite, à toi de voir ce qu’il convient de faire.
– Bon, tu as raison, au camp un approfondissement en profondeur, il est entendu que si elle a quelque chose de cassé je ne m’encombrerais pas de l’animal.
Une heure de route et les voilà au bivouac où les attend Robert.
– Ah ! Heureux de vous voir avec nos aventurières
– Quelques choses les auront effrayé. Dit Jim.
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