jeudi 6 novembre 2014

Il était une fois…

Ma tri aïeule, mon grand père, marraine et parrain, tante et cousine, oncle


Il était une fois !

Il se peut que l’ouverture en soit ainsi. Pourtant ce n’est pas un conte. Je lui préfère, c’était un temps ou plutôt.

‘‘ En ce temps là’’


Bienvenue.


En ce temps là, une année caniculaire,

La grossesse fût difficile à cause de cette chaleur,

L’automne adoucira la souffrance,

Apportera la délivrance,

La demoiselle, mais déjà femme,

La frontière est bien mince pour sa jeunesse,

Une libération compliquée,

Par une malformation du bassin,

Défenestration amortie par la véranda,

Il fallut que le poussin arrive pour s’en apercevoir !


“Bienvenue, Bienvenue”

C’est le jour qui me vit apparaître, Avant veille d’Halloween,

Encore inconnu par la population de ce pays,

Bienvenue, c’est déjà mettre un pied à l’étrier de l’au-delà,

Bienvenue comme le fruit d’un pommier,

Fruit d’un amour déçut,

Bienvenue, pour découvrir un monde qui ne tourne pas rond,

Loin de la circonvolution planétaire autour de Ra,

Braillard, déjà !

Bienvenue dit la faucheuse,

Le médecin ne donne pas cher de mes os,

Le prêtre est là pour les sacrements,

Bienvenue à paris,

Au Jonc Marins plus tard le baptême,

Dans cette banlieue au couleur de guinguette,

Bienvenue à la campagne,

C’est mon salut,

Dans ce monde rugueux de nos villages,

Rugueux, certes, mais vivants et joyeux,

Goûter aux plaisirs des champs, prés,

Etre comme l’oiseau que je regarde par la fenêtre de l’école !

J’aimais sa liberté !

Bienvenue me rechante Paris,

L’hiver 56 me paraît plus doux dans sa vigueur,

Que ceux de l’est de l’hexagone,

Seine charriant ses icebergs, Marne gelée,

Pourtant il me paraît moins froid !

Bienvenue à Levallois Perret, dans cette pension,

Où un jour je mis une robe blanche,

Celle du communiant,

Bienvenu dans ce pensionnat

Découverte des premiers émois sexuels !

A peine la dizaine franchie.

Bienvenue,

Dans ce monde d’adulte sur fond de guerre d’Algérie,

Insouciance d’enfant,

Les bombes pétaient la nuit avant le chemin de l’école,

Les chars passaient avenue de Versailles,

J’étais loin de l’exotisme qui m’avait habité,

En entendant parler au poste de Dien Bien Phu,

Exotisme dramatique,

L’Indochine passe à la trappe de l’histoire,

Souvenir de l’enfance dans l’est de l’hexagone,

Souvenir aussi à jouer du tambour,

avec un marteau sur les obus de 14-18,


Bienvenue

Dans le monde du travail,

Quatorze ans, les ateliers, l’usine,

Bienvenue la vie !

Deux heures encore et tout cela serait fini,

Docteur miracle (c’est ainsi que je l’appelais)

Me permit de continuer la navigation,

La vie est un navire aux voiles tendues,

Poussé par les vents,

Larguer les amarres,

Amener les voiles,

Les carguer quand la tempête sévit,

Ainsi vogue mon navire sur l’onde de la vie.


Bienvenue la nuit,

Ses frasques,

Ses désordres,

Sa vie,


La circonvolution faite,

Revenir aux premiers émois,

Chercher le mâle,

Pour en trouver son poison !

Désir pour le long voyage sans retour !

Bienvenue,

L’automne de la vie,

Les mille couleurs de la nature,

La neige posée sur la forêt capillaire.


Bienvenue ! en ce temps là,

Cœur d’automne à Paris,

Ville et saison,

Qui saluent la délivrance,

D’une demoiselle presque femme,

Bienvenue,

A trois poussins en trois saisons,

Vogue le navire sur l’onde de la vie.


Covix-lyon©21-31/10/2014

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