La montagne,
Ou château en Espagne,
Rêve ou réalité,
Tête d’épingle de notre éternité,
Après la bise cinglante,
Au rayon de soleil puisé la détente,
Hier les berges étaient vident de monde,
Aujourd’hui, flâner ce qui fait ronde,
Dans cette agitation de l’Homme debout,
Au Dieu solaire il se dévoue,
Le Rhône, lui, il s’en fout,
Coule ses heures paisibles vers les rives du sud,
Du genre aussi il s’en fout,
Tantôt il accapare le masculin,
Tantôt se fait féminin,
Il s’en amuse,
Et la Saône est, reste sa muse,
Sa maîtresse,
Elle coule en lui sa détresse,
Presque traîtresse,
Mais en est sa grande prêtresse,
Elle danse, chante, cherche l’influence,
S’accorde à ses flots à confluence,
Loin de la douceur Angevine du jardin de France,
Etale ses soyeuses élégances,
La Croix-Rousse besogneuse expose fièrement son labeur,
Aux regards sinueux des frères diatribeurs,
Godille pas, godille, godillot,
Quelques pas au bord de l’eau,
L’impétueux fleuve a ses frisettes,
Coup de soufflette,
Du sud arrivant,
Trois mots sur le divan,
Porter son histoire de l’Helvétie,
A la grande bleue sa lie,
Changer d’air,
Profiter de quelques heures,
Au sommeil ses lueurs,
Aux oiseaux les concerts,
Presque l’âme d’un village,
Sous la ville pas sage.
Covix-lyon©14/02/2015