vendredi 13 novembre 2015

Ronde!




Dans la loge à cœur ouvert,
Artiste du monde sort de sa représentation,
Rangés les strass, effacés les paillettes, bientôt découvert,
Les costumes, les robes, se froissent d’émotions.
Dans l’été de la Saint-Martin, le tableau,
D’un bleu qui fait encore le beau.
Attendre le souffle d’un dernier spectateur,
Délicatement la dentelle tombe des hauteurs.
Bientôt mis à nu,
Ne blesse pas d’être vu.
À l’œil averti, se prépare la nouvelle saison,
 Que le chant du corbeau en loue sa déraison.
Puiser l’énergie au tréfonds du monde nourricier,
S’abreuver de perles des nuées, l’âme sourcier.
Aux matins brumeux se parer du fard givré,
Stalactites à l’émerveillement enivré.
Dernière représentation à la feuille d’or,
Complicité de la vigne au rouge flamboyant,
Dans la lumière du Soleil rougeoyant,
Loin de l’exotique en terre du dehors.
Déjà les plus jeunes sans pudeur,
S’offrent nus, à nos rêves, plein d’ardeurs
Les plus avancés gardent encore leurs charmes,
Que bientôt Éole décharne, désarmes.
Je sais, en voyant pointer les tétons,
Qu’au renouveau, ils éclateront les boutons.
Rassemblés ou solitaire dans le blanc manteau,
Au chant des Mirlitons, à la douceur de l’astre du jour,
La sève nouvelle force l’étau,
Éclosion des beaux jours.
Renouveau des couleurs, douces et joyeuses,
Tournent les jupons des demoiselles rieuses.
Les germes semés aux labours d’automne,
Perçants le manteau blanc protecteur, nourricier,
Mille fleurs font une corbeille de couleurs, point ne détonne,
Végétal, animal, s’amuse du doigt sorcier.
Voltigeurs insectes pollinisateurs,
À la vie, les facteurs.
Du jaune du colza aux blés dorés,
Aux colorés,
Ode des jours d’été,
À l’astre du jour fêté,
Du renouveau de dame nature s’habiller,
L’Homme se dénuder et s’émerveiller.


Bernard Cauvin©07/11/2015




 

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