Bien avant l’invasion des Hommes, elle pinçait
déjà!
Je l’imagine comme aujourd’hui, expirer à pleins
poumons et envoyer son souffle vers le sud.
Aujourd’hui, elle suit toujours le fleuve, elle
passe les remparts de la ville, ville pas encore debout à l’aube de la vie
terrestre. Sans combattre, sans reddition, elle s’engouffre dans les faubourgs.
Elle cingle les visages, fait couler les yeux, pleurer les narines au nez
rougi.
Pourtant, son joli nom caresse nos joues sous les baisers.
Elle se montre désagréable, piquante en cette saison. Nous ne voulons pas lui
parler, pas envie de l’aimer, juste accepter son chant dans les interstices des
fenêtres ou des portes.
Les
mains, nous les gardons dans les poches, comme lors de nos 17 ans, on n’est pas
sérieux quand on a 17 ans, dit le poète.
Elle
pique les visages, les mains, le sérieux semble nous habiter et, pourtant, nous
avons les mains dans les poches.
Bise,
nous ne te saluons pas.
B.Cauvin©21/11/2015
Oh ! Bravo Bernard ! Une jolie description de la bise qui s’engouffre dans les faubourgs et souvent glacée mais fort heureusement son joli nom caresse nos joues sous les baisers. Voilà pile ce qu'il nous faut à toutes et tous en ce moment, une bonne bise de douceur pour contrer les brutes épaisses qui pensent agir avec lâcheté au nom d'une hypothèse.
RépondreSupprimerBonjour OX,
SupprimerMerci de la visite et du commentaire, la bise continue à nous caresser les joues.
Et c'est certain que je ne pourrai pas te rendre tes cheveux, mais le texte que tu en as fait est magic. Un cd à s'offrir.
Bonne journée
@ plus