Les
feuilles, une à une, s’envolent,
Belles et
légères, entre ciel et terre,
Elles
tournoient, s’élèvent et tombent au sol.
Passe les
caresses du vent, l’arbre se déshabille,
Je le
regarde, amoureux, lui prend une branche,
Et partons
dans une valse lente en pays viennois.
Je le
regarde, ses yeux pétillent,
Son corps
charnu, solide point s’esquive,
Je me sens
mis à nu,
Je suis mis
à nu.
On se
touche du bout des doigts,
Se
découvre, enfin presque,
Je me sens mis à nu,
Je suis mis à nu.
On se touche du bout des doigts,
Se découvre, enfin presque,
Son âme
prend la pose,
J’explore
ma chose,
je le
soulève, déracine,
Nous
tombons sur le lit de feuilles,
Enlacés,
nous roulons en joyeux compères,
Passons du
tapis de feuilles à celui du vert lierre,
Sur la
mousse, revenir dans le nid des feuilles,
Ses
branches m’enserrent,
Me
sculptent, m’accueillent,
Je succombe
à sa tentation,
Aimer sa
sève, transmission !
Allongé sur
le tapis de feuilles,
Je me
réveille,
Regarde
l’arbre indifférent à ma présence,
il est bien
enraciné ;
Les bras
tendus vers le ciel,
Ses
multiples doigts bourgeonnants,
Attendent
la belle saison pour éclore,
Pourtant, il
se penche,
Éole
souffle des mots gentils,
À mon
oreille, l’arbre est joyeux dans sa nudité,
Je ne
souffre pas du froid,
Il sait qu’il
me réchauffera !
Benard-Cauvin©07/12/2015