Il est six heures et un quart, peut-être plus,
peut-être moins, peu importe.
Elle
est là, dans son écrin bleu nuit. Elle brille de tout son éclat, c’est un
diamant. Elle est si belle que je tends la main, elle est si proche que je
l’envie de la toucher se montre là au bout des doigts.
Elle
est blanche, un soleil rayonnant dans voile noir de la nuit finissante. Elle
nous regarde, on se regarde. Un instant, je suis seul dans ce face à face,
j’admire sa splendeur, sa grâce. Elle s’en doute, brille encore plus, ne rougit
pas de mon regard. Il n’est pas voyeur, simplement observateur, admirateur.
Quelques minutes à tenter l’évasion, traverser la fenêtre,
traverser la stratosphère, plonger dans le noir céleste et poser mon doigt sur
sa peau, la caresser, elle me sourit et continu son chemin.
C’était le premier jeudi de ce mois de décembre, Vénus était
venue saluer sa sœur. Il fallait être là pour répondre à son sourire.
Plus
tard, la brume froide prenant des quartiers sur la ville, les toits luisants de
gelée et le quidam grattant le pare-brise de son véhicule.
L’astre
de jour emmitouflé dans son halo brumeux, fantômes de l’éther, tentait de
percer ce mystère.
La
ville s’éveille, elle n’a pas remarqué la déesse au petit matin, et la danse du
voile devant l’astre de jour ne l’intimide pas plus que la beauté vénusienne
saluée vers les six heures et quart.
Bonjour Bernard
RépondreSupprimerSublime Vénus en visite et qui nous fait rêver
avec tes mots
Bonne journée
Frieda
Il est des soirs où la lune est sublime, merci pour ce beau texte et pour la visite au Jardin de Titi.
RépondreSupprimerLune blanche
Lune ronde
Ailes sombres au firmament
Piqueté d'étoiles filantes
Silhouettes fugitives
Des arbres nus au loin
Sur les vallons
Sentinelles de la brume
Forteresses de l'hiver
Enroulements givrés
Manteaux de glace
Lumières à l'horizon
Solitude et distance
Incertitudes...
marine D