Sur les rives du Rhône, une jeune fille
se promène, elle passe. Sa chevelure d’or posée sur ses épaules.
Éole, facétieux se met à souffler très
fort, si fort qu’il est comparable à une turbine d’un banc d’essais de la
Royale.
Son visage ne bronche pas, pourtant avec
la force de ce vent il aurait dû faire moult grimaces plus enlaidissantes les
unes que les autres.
Non le
visage restait lisse, beau, tendre, plein d’amour !
La chevelure se soulève tout en
délicatesse, s’agite, s’étire, s’étire à n’en plus finir.
Je remarquais de la poussière qui s’en
évadait, je regardais au plus près, ce n’était pas des poussières, ni des
parasites, je me trompais sans doute.
Le regard comme une loupe, et
s’envolaient des lettres, elles s’évadaient de la pensée de la jeune fille.
Semé au vent comme la Semeuse jettent à la volée des graines de semences.
Sortent à la pointe des mots qui
s’écrivent sur le tableau bleu du ciel. Amour, love, amor, tendresse, bisous,
câlins, caresses, bonheur, joie, peine, pleurs…
Oh !
Là, Racine qui écrit ses vers…
Et
Shakespeare qui lui répond, « Être ou ne pas être »… Rodrigue as-tu
du cœur… arrive Corneille !
Encore et
encore, le bateau ivre, le dormeur du val, les mains dans les poches, on est
pas sérieux quand on a dix-sept ans, et la bonté qui s’en allait de ses choses,
Verlaine passe sous le pont de l’Université… Parmi les arbres en bourgeons le
noir de la locomotive à la retraite…arrive du Japon..
Passent, glissent comme un peigne dans
cette chevelure dorée, la poésie du monde.
B.Cauvin©23/05/2016
Bonsoir Bernard
RépondreSupprimerJ'ai suivi la jeune fille chahutée par Eole
jusqu'ici...
Douce soirée
Frieda
Bonsoir Frieda,
RépondreSupprimerMerci pour la visite,
Éole est un grand chahuteur... et reste sobre ici.
Bonne soirée
Bises