lundi 23 mai 2016

Chevelure!

  


 Sur les rives du Rhône, une jeune fille se promène, elle passe. Sa chevelure d’or posée sur ses épaules.
 Éole, facétieux se met à souffler très fort, si fort qu’il est comparable à une turbine d’un banc d’essais de la Royale.
 Son visage ne bronche pas, pourtant avec la force de ce vent il aurait dû faire moult grimaces plus enlaidissantes les unes que les autres.
Non le visage restait lisse, beau, tendre, plein d’amour !
 La chevelure se soulève tout en délicatesse, s’agite, s’étire, s’étire à n’en plus finir.
 Je remarquais de la poussière qui s’en évadait, je regardais au plus près, ce n’était pas des poussières, ni des parasites, je me trompais sans doute.
Le regard comme une loupe, et s’envolaient des lettres, elles s’évadaient de la pensée de la jeune fille. Semé au vent comme la Semeuse jettent à la volée des graines de semences.
 Sortent à la pointe des mots qui s’écrivent sur le tableau bleu du ciel. Amour, love, amor, tendresse, bisous, câlins, caresses, bonheur, joie, peine, pleurs…
Oh ! Là, Racine qui écrit ses vers…
Et Shakespeare qui lui répond, « Être ou ne pas être »… Rodrigue as-tu du cœur… arrive Corneille !
Encore et encore, le bateau ivre, le dormeur du val, les mains dans les poches, on est pas sérieux quand on a dix-sept ans, et la bonté qui s’en allait de ses choses, Verlaine passe sous le pont de l’Université… Parmi les arbres en bourgeons le noir de la locomotive à la retraite…arrive du Japon..
 Passent, glissent comme un peigne dans cette chevelure dorée, la poésie du monde.
B.Cauvin©23/05/2016


2 commentaires:

  1. Bonsoir Bernard
    J'ai suivi la jeune fille chahutée par Eole
    jusqu'ici...
    Douce soirée
    Frieda

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  2. Bonsoir Frieda,
    Merci pour la visite,
    Éole est un grand chahuteur... et reste sobre ici.
    Bonne soirée
    Bises

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