vendredi 22 mai 2015

Nager!



Nager!

  Penser courir le monde, ébauche de débauche éventuelle, possible ou son contraire, ce n'est pas dans l'esprit de voir le monde en admettant que sa nudité soit la nôtre, et combien même serions nous nus face au monde que cela nous invite forcement à la débauche. Toi qui me fais face ce soir, ou le matin, voire un autre moment du jour ou de la nuit, encore faut il avoir l'idée sournoise de te contempler la nuit... oui toi qui es le reflet, de quoi au faite; je te vois, l'inverse aussi, on ce voit alors... bizarre quand même, sais-tu au moins qui je suis, fausse chair qui me fait face, rit, pleure comme moi, bien sûr tu m'offres mes imperfections ou reflète flatteur une beauté éphémère que la nuit dévorera, encore que cela ne se peut si c'est le matin que tu me regardes, voyeur malicieux qui retourne une image faussée, comme tu sais le faire sournoisement, avec ce petit sourire en coin!
  Dire que nous sommes dans un combat, comme deux boxeurs, face à face, l'arbitre, quel arbitre? pas de règles dans ce jeu. On se regarde, parler, hum! je ne sais que penser, sur le sujet, plonger mon regard dans le tien, traverser les molécules qui te compose et voir ce qu'il y a de l'autre coté, plonger dans cette image vivante qui point, ne pense... oui au faite, que sais-tu, rien... tu n'es que le reflet, tu ne comprends pas ce qu'il y a sous la chevelure, ou pas suivant les êtres, peu importe.
  Approchant au plus près de toi, collant le corps d'atomes qui le compose, lentement, basculement sur l'autre face, absorbé dans un univers inconnu, celui où la pensée ce vide, celui qui donne l'image comme au temps du cinéma des frères Lumières, rien, il n'y a rien, qu'une chose plate qui ce meut dans un monde vide, seul le bruit du craquement de ce cadre résonne dans la pièce, pas même le chant des pieds sur le plancher... ni celui des oiseaux... Ah!... si je les entends, même qu'un personnage étrange à l'aspect incertain approche, ni homme ni femme, du moins c'est ce que je vois, les deux peut être, oui c'est cela, les deux, moitié homme, moitié femme. Le regard se trouble, tantôt, les hémisphères du cerveau qui font le partage - Homme, ta part de masculinité est grande, soit homme, mais n'oublie pas ta part de féminité, soit femme - Holà, garçon, arrête ce char qui divague sur l'onde des neurones un peu trop rapides pour moi. Voilà, tu recules, reviens, passes, un talon dans le monde réel, fait face à la matière qui te reflète... pas possible... une autre dimension m'a absorbé... Cette chose qui est là, m’entourant de ces ondes, cette choses, ni homme, ni femme, me dit s'appeler l'amour, enfin un nom, oui amour, amour de son prochain, mais aussi amour d'un prochain... tien, il met cela au masculin, oui amour d'un prochain, c'est ta part de féminité qui te parle.... Andouille, ne l'écoute pas, regarde Ève qui passe sous les traits de cette belle brune italienne, oui cette actrice de cinéma qui te fais fantasmer et jouer avec son corps remplacé par ce sac de plume que t'appel polochon... je le sais, quoique je ne sois que ton image... par pudeur, je ne dirais pas... non (les taches sur la toile). à moins que ce ne soit cette blonde américaine, à l'aspect aussi doux que la saveur d'une Camel, la aussi je t'ai vu devant moi en des jeux érotiques mirant sa photo...

   Indécision, silence, l'hom femme, reste muet... plus rien... le silence complet, à peine si l’on entend   la respiration...
   Néanmoins, je remarque que ces papiers glacés portent plus souvent des effigies aux muscles bien développés provoquent sur toi les mêmes effets et... plongé, perdu dans ce monde étrange, qui ne sait rien, juste un reflet, voilà l'errance qui nage dans le tain de cette boîte à image. Ce tain qui  parle... oui, il se dit d’être l'amour et il parle... pourtant c'est sûr, hormis le reflet qu'il envoie, il ne sait rien, et là, en fusion avec lui, il comprend tout, du moins essai, c'est que le corps comme l'eau d'une rivière en est enveloppé de cette matière qui est le reflet, nager, voilà, il faut nager, loin, sans doute jusqu'à l'épuisement, tomber sur, à oui... où... sur quoi... c'est le vide dans cette matière, s’il faut tomber, la chute est interminable, pas de filet pour l'arrêter, pas de trampoline pour rebondir, nager dans ce monde épuisant... quoique... pas de relief, image plate malgré la sculpture du corps ou plutôt sa structure... ressembler à une coque de noix portée par l'eau que le balayeur déclencha afin de nettoyer le caniveau, bateau d'enfant... image d'adolescent...


Covix-lyon©21/02/2011

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