Sur la rive, se dresse fièrement l’arbre à fleur,
Soleil multicolore dans un ciel aux deux couleurs !
Au loin, les trois monts,
La terre, bientôt, donnera la vie sortie des limons.
Sur le fleuve à l’allure fougueuse,
Le batelier et sa voile se font ligueuses.
Dans cette course effrénée, pourtant calmée !
Habile à remonter le courant affamé.
La terre labourée, ensemencée, offrande à Cérès,
Paniers garnis d’incantations s’élèvent vers la déesse.
Aux quatre coins du champ,
Autels édifiés à tous les chants.
Supplique pour un peu de pluie, suffisamment de soleil,
Des caresses d’Éole pour la merveille.
Loin des hommes, le désir de fronde,
Prières hostiles aux tourments, à l’orage qui gronde.
Leur peine, leur courage, glisse avec le temps sur le tapis vert,
Octroi des dieux venant de l’univers.
Sur la rive se dressait fièrement l’arbre à fleur,
Soleil multicolore dans un ciel aux deux couleurs !
Au regard, le tronc desséché, amène les larmes,
Les dieux n’ont pas compris les cris d’alarme.
Entre l’impuissance des uns,
Sages clairvoyants, ripostant à l’assaut des Huns !
Et la barbarie de l’avidité des autres,
Voracité dans laquelle ils se vautrent.
Sur la rive se dressait fièrement l’arbre à fleur,
De ses branches, seules coulent les perles de ses pleurs !
“ Entends-tu, immondes affamés, le cri de la terre,
L’espoir qu’enfin, tes veaux d’Or, on enterre”
Sur la rive renaît fièrement l’arbre à fleur,
Soleil multicolore dans un ciel aux deux couleurs.
B.Cauvin©25/06/2015