lundi 28 septembre 2015

l'esprit de mai




DES PAS DANS LA VILLE, DANS LES SOUVENIRS,
TOUTE LA POÉSIE QUI SI DÉCLAMAIT.
LES MURS AVAIENT LA PAROLE ! ILS RACONTAIENT LA VIE DE CE PRINTEMPS, CERTAINS DE CES SLOGANS ÉTAIENT SUR LES MURS DE LA SORBONNE, DU THÉÂTRE DE L’ODÉON, À LA FAC DE NANTERRE OU D’AILLEURS MAIS AUSSI SUR LES PAVÉS.
 LE MÉTRO GARDERA LONGTEMPS,
« MÉTRO, BOULOT, DODO », OU ENCORE «  COURS, COURS, CONNARD TON PATRON T’ATTEND »
« FAITES L’AMOUR ET RECOMMENCEZ » DONNERA, « FAITES L’AMOUR PAS LA GUERRE » SI CHER AUX HIPPIES.

 LES PENSÉES POÉTIQUEMENT PHILOSOPHIQUES ÉTAIENT LÉGION EN CETTE PÉRIODE OÙ LA VIE SEMBLAIT PRENDRE UN AUTRE SENS, LA RUPTURE AVEC UNE SOCIÉTÉ VIEILLISSANTE, L’ESPRIT DE LA IIIe RÉPUBLIQUE SIGNAIT SON ACTE DE DÉCÈS, LA IVe L’AVAIT DÉJÀ PRÉCÉDÉE, LA Ve, FAITE POUR ET PAR UN HOMME, AVAIT DU PLOMB DANS SES AILES, ELLE RÉSISTE, MAIS L’HEURE N’EST-ELLE PAS VENUE DE PRENDRE LE POUVOIR, D’APPLIQUER « L’ÉTAT C’EST NOUS »

« ÉCRIVEZ PARTOUT »

GRAFFITI TOUJOURS EN VIE,

« SOUS LES PAVÉS C’EST LA PLAGE »,

LES TAGS NAISSANTS.
DANS LES SOUS-BOIS,
LES FEUILLES CRIENT LEURS DOULEURS SOUS NOS PAS.
SUR LE BITUME RÉSONNE UN MONDE EN MARCHE !
« CRÉEZ,
CRIEZ LA MORT, C’EST CRIER LA VIE »

C’ÉTAIT HIER, C’EST AUJOURD’HUI,

«  LE DROIT DE VIVRE NE SE MENDIE PAS, IL SE PREND,
L’ÉCONOMIE EST BLESSÉE, QU’ELLE CRÈVE !
CONSOMMEZ PLUS, VOUS VIVREZ MOINS,
LA FORÊT PRÉCÈDE L’HOMME, LE DÉSERT LE SUIT,
LES FRONTIÈRES ON S’EN FOUT »

QUAND EST-IL DEVENU ?

« À BAS LA CHAROGNE STALINIENNE,
À BAS LES GROUPUSCULES RÉCUPÉRATEURS,
À BAS LA SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION,
À BAS LA SOCIÉTÉ,
ON ACHÈTE TON BONHEUR, VOLE-LE !
COURS CAMARADE, LE VIEUX MONDE EST DERRIÈRE TOI,
COURS CONNARD, TON PATRON T’ATTEND,
MÉTRO, BOULOT, DODO,
EXPLORONS LE HASARD,
CONTESTER, MAIS NE PAS OUBLIER »

LA CULTURE S’EXPRIME.
« OSONS ! LE MOT RENFERME TOUTE LA POLITIQUE DE CETTE HEURE. (SAINT-JUST)
OSONS !
LA CULTURE, C’EST L’INVERSION DE LA VIE,
CONTESTONS, MAIS CON D’ABORD !
- DANS LA RÉVOLUTION, IL Y A DEUX SORTES DE GENS :
CEUX QUI LA FONT ET CEUX QUI EN PROFITENT – NAPOLÉON
DÉFENSE DE NE PAS AFFICHER,
JE PARTICIPE,
TU PARTICIPES,
IL PARTICIPE,
NOUS PARTICIPONS,
VOUS PARTICIPEZ,
ILS PROFITENT.
UN HOMME N’EST PAS STUPIDE OU INTELLIGENT :
IL EST LIBRE OU IL N’EST PAS ! »

POÉTIQUE.

«  ILS POURRONT COUPER TOUTES LES FLEURS,
ILS N’EMPÊCHERONT PAS LA VENUE DU PRINTEMPS,
DÉJÀ DIX JOURS DE BONHEUR,
FAITES L’AMOUR ET RECOMMENCEZ. »

PHILOSOPHIQUES !

« EXAGÉRER, VOILÀ L’ARME,
L’ÉTAT C’EST CHACUN DE NOUS,
ÊTRE RICHE, C’EST SE CONTENTER DE SA PAUVRETÉ !
EXAGÉRER, C’EST COMMENCER D’INVENTER,
IL EST DOULOUREUX DE SUBIR LES CHEFS,
IL EST PLUS BÊTE DE LES CHOISIR,
IL EST INTERDIT D’INTERDIRE,
 - IL FAUT PORTER EN SOI UN CHAOS POUR METTRE AU MONDE UNE ÉTOILE DANSANTE – NIETZSCHE
JE PRENDS MES DÉSIRS POUR LA RÉALITÉ, CAR JE CROIS EN LA RÉALITÉ DE MES DÉSIRS !
C.R.S. QUI PASSEZ EN CIVIL, FAITES ATTENTION À LA MARCHE EN SORTANT !
DANS LES CHEMINS QUE NUL N’AVAIT FOULÉS, RISQUE TES PAS,
DANS LES PENSÉES QUE NUL N’AVAIT PENSÉS, RISQUE TA TÊTE !
DÉBOUTONNEZ VOTRE CERVEAU AUSSI SOUVENT QUE VOTRE BRAGUETTE !
DÉCHRISTIANISONS IMMÉDIATEMENT LA SORBONNE,
DÉCULOTTEZ VOS PHRASES POUR ÊTRE À LA HAUTEUR DES SANS-CULOTTES, »

SLOGANS REMÉMORANT LES HEURES SOMBRES DE L’HISTOIRE.

« PARLES PLUS BAS, MES MURS ONT DES OREILLES »

« TES OREILLES SONT LA PAROLE DES MURS »

A L’ÉCHELLE DU TEMPS, JUSTE QUELQUES GRAINS DE SABLE NOUS RAPPELLERONT QU’IL Y A UN DEMI-SIÈCLE LES MURS PARLAIENT.
 MAI 2018 !
BERNARD-CAUVIN©25/09/2015












samedi 26 septembre 2015

PILE OU FACE!



AU JEU DE PILE OU FACE,
SUR LE TAPIS DE L’ÉTÉ,
PILE, AUX FEUILLAGES D’AUTOMNE,
L’ARBRE SE MET EN SOMMEIL,
CROULANT SOUS LA CHALEUR DU SOLEIL,
FACE, UNE BRANCHE EN RÉSISTANCE,
FLEURIE AU PRINTEMPS, SON RENOUVEAU.
VIE HÉSITANTE, IL FAUT CHOISIR,
SOMBRER EN LÉTHARGIE ET SUBIR,
S’EXPOSER, VIVRE, DE MILLE ÉCLATS FLEURIR,
AVANT DE PLONGER DANS LA RIGUEUR DE LA MORNE SAISON,
AUTOMNE, PRINTEMPS DE L’HIVER PORTE BIEN SON NOM.

FRANCE, TERRE MULTIPLE,
AU CHAUD DU MALHEUR TU PLIES,
CE QUI ÉTAIT TON SEIN,
ON T’ADMIRAIT,
TES ENFANTS SEMBLENT AVOIR PERDU LE DESSEIN.
NULLES NE TE RECONNAÎT,
LA NUIT ÉTIRE SON VOILE SUR TES RIVES,
L’IMMONDE S’EMPARE DE TES VALEURS, TU DÉRIVES !
IL FAIT SON LIT DE TES SOUFFRANCES,
MET LE PAYS EN TRANSE AUX FAUSSES ESPÉRANCES.
EN CES HEURES DIFFICILES, RESTER DEBOUT,
COMME CETTE BRANCHE, FLEURIR À NOUVEAU,
NE PAS PLIER LES GENOUX.
DEVANT LE MIROIR TROUBLÉ.

POINT, EN CES PREMIERS JOURS, NE S’ÉTONNE,
QUE L’HEURE EST ARRIVÉE À L’AUTOMNE,
COULEUR DE FIN D’ÉTÉ,
S’EN EST TEINTÉ,
UNE BELLE SAISON PREND SES MARQUES,
L’INVERSE DU PRINTEMPS,
FROID ET BEAU,
L’AUTOMNE, BEL ET FRAIS,
LES FEUILLES TAPISSENT, SOUS LES HUMEURS DU VENT, LE SOL DES PAYS,
LES PAS EN DONNENT UNE MUSIQUE,
DANS SES FROISSEMENTS DE TISSUS DE PAPIER.

TON OMBRE S’ÉTEND SUR LE MONDE,
COULEUR DE BÊTE IMMONDE,
MISE EN JACHÈRE DE LA VÉGÉTATION,
DÉCLIN DE L’ÂME HUMAINE,
LA GRANDE FAUCHEUSE HIVERNALE L’EMPORTERA,
ADAM ET EVE SERONT CHASSÉS DE CE PARADIS RETROUVÉ,
RETROUVER LE BON SENS,
ODE À LA NATURE, FERA RENAÎTRE,
SEUL ESPOIR DE LA TRAVERSÉE DU DÉSERT,
AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ,
LES RAPACES BOUTÉS,
L’AUTOMNE, MESSAGÈRE DU MONDE EN DÉCLIN,
AUX HOMMES PORTEURS DE LA COLOMBE AUX JEUNES RAMEAUX,
REPRENDRE LA VIE AUX MALINS !
POUR QUE VIVE DEMAIN.


BERNARD-CAUVIN©24/09/2015

jeudi 17 septembre 2015

fin d'été, où le combat des Dieux!

La gomme et le crayon!


I

En cette période de la rentrée, 
Lyon avec son crayon dans le cartable, 
S’adjoint la gomme,
La rédaction peut commencer, 
Nous sommes, en outils, parés,
Nostradamus l’avait chanté, 
Henri V y serait couronné,
En cette ville au cours d’éléments déchaînés.

  II

Les dernières secondes d’une journée d’été,
Attendent sagement le printemps de l’hiver,
Les roses éclatantes de septembre,
Eblouissent nos regards de leurs beautés,
Glisse sur les âmes le souffle d’Éole,
Le vert tendre laisse sa place aux couleurs de l’automne,
Voler ce temps précieux aux jours qui s’enfuient,
Conte de la dernière pétale d’une rose attendant la bise qui l’emportera,
Les feuilles sèchent viennent embrasser le sol qu’elles fertiliseront,
Le rire du col-vert invite à l’insouciance,
Malgré ce monde en souffrance,
Les roses de septembre délivrent leurs humeurs,
Dégustation olfactive oh ! combien charmeur,
Laisser les pas vibrer au balancier du temps qui passe,
Au dernières secondes d’une journée d’été

       III
Dans le ciel bleu du matin,
Passent les colonnes de moutons blancs en transhumance,
Balade douce et calme au très haut,
Dans l’inférieur, agités les gros nuages sombres, 
Pressés par la rage d’un vent exacerbé, 
Les arbres plient, secoués, hurlent à la pitié, 
S’annonce une journée que l’Homme ne peut maîtriser.

IV
Les Dieux s’étaient donnés rendez-vous dans un combat céleste,
Il se déroule sur cette terre, en couloir rhodanien, 
Celui des vents opposés à celui des cours d’eau,
Le Rhône portait des vagues, l’empêchant de poursuivre son écoulement vers le sud,
Formation de remous vaseux, troublant sa verte transparence,
 Rageur, Éole faisait voler les chiffres des notes dans sa portée géante, 
Rejoint par les marques du consommable,
Faux oiseaux affolés au-dessus des toits, 
Arbres étêtés, des troncs brisés, laissant un pieu planté au sol, 
Branches arrachées jonchant le bitume, 
Déjà l’automne et son lot de feuilles mortes, tel Hermès, 
Nous avait envoyé un signal en début de septembre, 
Sous le sigle d’Henri, les éléments se guerroyaient, 
Sécurité oblige, parcs de la Tête d’Or et de Gerland fermés aux promeneurs, 
De ce capharnaüm au chant guerriers célestes, 
Suit les pleurs des nuées, 
Ces larmes lavaient le désastre d’un combat, 
Comme les corbeaux dans la morne plaine,
Premier jour d’automne en cette fin d’été, 
Victoire à la Pyrrhus pour une paix retrouvée, 
Râ dans sa générosité en ce début d’après-midi,
Vient assécher les stigmates d’un monde agité.

Bernard cauvin©08/09/2015 -17/09/2015