AU JEU DE PILE OU FACE,
SUR LE TAPIS DE L’ÉTÉ,
PILE, AUX FEUILLAGES D’AUTOMNE,
L’ARBRE SE MET EN SOMMEIL,
CROULANT SOUS LA CHALEUR DU SOLEIL,
FACE, UNE BRANCHE EN RÉSISTANCE,
FLEURIE AU PRINTEMPS, SON RENOUVEAU.
VIE HÉSITANTE, IL FAUT CHOISIR,
SOMBRER EN LÉTHARGIE ET SUBIR,
S’EXPOSER, VIVRE, DE MILLE ÉCLATS FLEURIR,
AVANT DE PLONGER DANS LA RIGUEUR DE LA MORNE SAISON,
AUTOMNE, PRINTEMPS DE L’HIVER PORTE BIEN SON NOM.
FRANCE, TERRE MULTIPLE,
AU CHAUD DU MALHEUR TU PLIES,
CE QUI ÉTAIT TON SEIN,
ON T’ADMIRAIT,
TES ENFANTS SEMBLENT AVOIR PERDU LE DESSEIN.
NULLES NE TE RECONNAÎT,
LA NUIT ÉTIRE SON VOILE SUR TES RIVES,
L’IMMONDE S’EMPARE DE TES VALEURS, TU DÉRIVES !
IL FAIT SON LIT DE TES SOUFFRANCES,
MET LE PAYS EN TRANSE AUX FAUSSES ESPÉRANCES.
EN CES HEURES DIFFICILES, RESTER DEBOUT,
COMME CETTE BRANCHE, FLEURIR À NOUVEAU,
NE PAS PLIER LES GENOUX.
DEVANT LE MIROIR TROUBLÉ.
POINT, EN CES PREMIERS JOURS, NE S’ÉTONNE,
QUE L’HEURE EST ARRIVÉE À L’AUTOMNE,
COULEUR DE FIN D’ÉTÉ,
S’EN EST TEINTÉ,
UNE BELLE SAISON PREND SES MARQUES,
L’INVERSE DU PRINTEMPS,
FROID ET BEAU,
L’AUTOMNE, BEL ET FRAIS,
LES FEUILLES TAPISSENT, SOUS LES HUMEURS DU VENT, LE SOL DES PAYS,
LES PAS EN DONNENT UNE MUSIQUE,
DANS SES FROISSEMENTS DE TISSUS DE PAPIER.
TON OMBRE S’ÉTEND SUR LE MONDE,
COULEUR DE BÊTE IMMONDE,
MISE EN JACHÈRE DE LA VÉGÉTATION,
DÉCLIN DE L’ÂME HUMAINE,
LA GRANDE FAUCHEUSE HIVERNALE L’EMPORTERA,
ADAM ET EVE SERONT CHASSÉS DE CE PARADIS RETROUVÉ,
RETROUVER LE BON SENS,
ODE À LA NATURE, FERA RENAÎTRE,
SEUL ESPOIR DE LA TRAVERSÉE DU DÉSERT,
AUX HOMMES DE BONNE VOLONTÉ,
LES RAPACES BOUTÉS,
L’AUTOMNE, MESSAGÈRE DU MONDE EN DÉCLIN,
AUX HOMMES PORTEURS DE LA COLOMBE AUX JEUNES RAMEAUX,
REPRENDRE LA VIE AUX MALINS !
POUR QUE VIVE DEMAIN.
BERNARD-CAUVIN©24/09/2015
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