lundi 16 juin 2014

Impressions automnale




Nos brumes!

Ton soleil s'étire dans les brumes matinales,
Toute en langueur pareil aux félins,
Geste sur du marin lançant ses filins,
Pauvres nouvelles du monde en ce journal.

Tu brilles, donnant l'éclat du diamant à nos toits,
Du rubis à l'ardoise aux reflets d'or,
Ouïr ces voix qui chantent en ce décor,
Joie des mots dans l'éther à l'astre, festoient.

Sourire de l'enfant qui joue avec les marrons,
Avec les premiers frimas viendra au coin des rues, les chauds,
Marchands de bonheur cassant la lame de l'échafaud,
Automne aux brumes d'été filtreuses du soleil ses fleurons.

Tes forêts se parent de couleurs pour la bacchanale d'octobre,
Frileux novembre et boueux peine des récoltes de maïs,
Au soir, près de l'âtre, l'ancien conte la vie du païs,
Écoute dans le soir au creux des forêts le brame peu sobre.

Étrange que cette destinée,
Mélange d'été en cette fraicheur,
De la nuit au jour sa chaleur,
D'or et de rubis tu te pares au passage d'Énée.

Sur l'étang coure la brume, vision d’apocalypse,
Bleu en est-il et encore ne vire au noir,
Dessous de fumée couvrant ton miroir,
Ses volutes s'envolent donnant à Râ ses baisers en ellipse.

La plainte du corbeau nous couvre d'effroi,
Dans cette douce journée, signal d'un futur froid,
Sur cette façade, ce mur coule l'été carmin,
De la couleur au regard d'un ciel laiteux, visage humain.

Automne entre tes jours en couleurs et tes mois,
Tu donnes à la vie tant de choses,
Tendre forçat d'amour encore ose,
Glisse dans cette entre cuisse tant d'émoi.

Effleurer ton ombre, ton corps immatériel,
Vivre dans tes brumes tout au long des jours,
Charmé par ta douceur qui initie à toujours,
Décharnée l'étreinte, teintes pluriel.

Le voile de brume s'élève découvrant la scène,
Théâtre de la nudité en devenir fécondée,
Tes bras sortants de terre aspirent la vie demandée,
Calme l'onde portant les chalands de l'amour passe la seine.

Du jardin à la cour,
Raisonne au fond d'un bois le cor d'une coure,
Mélange d'effrois et de sueurs dans cette course à la mort,
Et la jouissance de la vie qui chante ses remords.

Sous la brumes, Automne,
Paré de mille couleurs, Automne,
Menant aux temps monotone,
Par tes jours langoureux d'automne.


Covix-lyon©25/09/2011

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