Le chant des ronces!
Sur tes frêles épaules, tombe l'aube pâle,
Caresse de la vague ensoleillée sur ta falaise,
Au file du temps sa douceur te hâle,
Beauté du teint qui te met à l'aise.
De mes mains les remplient de glaise,
Pétrissant cette forme que prend ton corps,
Derrière nous laissons les fadaises,
Stupidité aux senteurs de morts.
Purifions l'amour dans l'onde fraîche et clair,
Enveloppons là dans les fleurs des herbes sauvages,
La fragilité du coquelicot, la dureté de la marguerite lie nos chairs,
Lien pour l'amour, nous engage.
Chantent Merle, Fauvette et Roitelet les louanges de mon Antinoüs,
Amour à l'édifice impérial,
Dévorante passion qu'il en fusse,
Pour ces corps jouissants d'un air martial.
Que le glaive puissant déchire les chairs, s'y brise en mille éclats,
Offrande du coeur au corps qui l'étreint,
Statue animée d'Apollon, beauté d'airain,
La lame déverse les saveurs de l'amour comme apparat.
Joyau brillant dans ton corps,
Grouillement de la vie,
Répandant à la force de ton envie,
Que nos sangs se mêlent en pluie d'or,
Ô! amour par la taille tu nous enveloppes,
Déroulant nos chairs au coeur de ton antre,
Ô! amour, dans nos âmes te développe,
Glissant ton fer rouge, lame au son du chantre.
Appel d'Éros qui griffe nos peaux,
Dans le chant des ronces de l'amour,
Entrons dans son étau mon cavalcadour,
Pour nos chairs en lambeaux.
Ô! amour, que la nuit soit jour,
Que le jour soit nuit,
Ô! amour, en cette terre fait laboure,
Ô! amour, près de toi, point d'ennui.
Bernardus©30/04/2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire