samedi 5 juillet 2014

Caresses !


Une caresse, quoi de plus agréable qu'une caresse, de celle si légère qui nous enrobe d'une seule main tout le corps, le torse, les bras, le visage, le dos... le grand frisson de plaisir qui parcours l'épiderme.
Qui ne les aiment pas ces caresses, à la douceur qui effleure la peau, une esquisse de finesse que même la plus câline, la plus douce des mains ne peut égaler.
L'abandon un court instant de l'âme, de la chair sur ce siège de jardin, se laisser bercer de cette caresse, frissonner dans l'herbe d'une clairière, sur le sable d'une plage, frissonner comme les feuillages des arbres au passage du souffle d’Éole dans les branches.
Fils du vent lâche un sourire quand passe la main invisible, délicate qui déclenche l'extase pour quelques secondes, satisfaction rafraîchissante sur le cuir dont la chaleur explose. Bien être d'un frisson, pas celui d'une peur, d'une émotion pour un tableau, une musique, le baiser de deux êtres qui s'aiment, le sourire d'un enfant, encore que certaines de celles-ci s'en rapprocheraient plus, non... plus léger, se sentir papillon, une feuille virevoltant dans le vent, un oiseau porté par ce souffle mystérieux qui vous enlace, laissant passer dans les yeux l'onde d'une rivière de sensations, admirer, sur un chemin, les blés qui vacillent, ondulent au passage d’une douce brise.
Beauté poétique de la symphonie d'un couchant mélangé au levé de l'astre de nuit ou de la merveille d'un soleil orangé du matin, beauté qui nous est offerte.
Frémir de ces caresses, celles du vent d'Autan, ou levé de Mistral, Tramontane, zéphyr... frémir avec lui de toute cette harmonie du soir, du matin ou de l'après midi. Jouissance de la vie, de l’ouïe, l'odorat, du corps vibrant sous elles.
J'aime ces instants du temps volés à la tire. Oublier le sablier qui fait couler les grains de sable, Fermer les yeux, être ce grain qui se coince, savourer ce temps immobile, alors que je me sens enroulé dans une mousseline si légère que la matière semble inexistante. Pourtant elle est là, bien là autour de nous, souffle rafraîchissant, chaud, c'est selon d'où il vient. Être en communion avec les buissons, l'arbre, les fleurs, les champs de céréales, des hautes herbes,des roseaux, tous dansent dans ce courant d'air vivifiant, je ne peux le faire avec eux, mais frissonne de plaisirs.
Caresses d'un père à sa progéniture, le soir avant de repartir dans la nuit pour un voyage avec Morphée.


Covix-lyon©10/07/2012

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