mardi 22 juillet 2014

Ebauche…suite


   Jim était un jeune pâtre, d’environ vingt cinq ans, il aimait la montagne, les animaux, il attendait chaque début juin avec le même enthousiasme, ses séjours dans les pâturages était un havre de bonheur, il s’y sentait bien. Oh ! il le savait, ce n’était pas de tout repos, loin s’en faut, soigner les blessures des bêtes, notamment les sabots, les écorchures du cuir, surveiller que celles qui portent vêlent dans de bonnes conditions, les vétérinaires ne sont pas à porté de main et aussi veiller aux assauts d’animaux dit sauvages, loups, ours et vautours, les loups ne sont pas encore revenus dans les parages, mais l’ours est une grande préoccupation, il y a comme un affrontement entre l’homme et l’animal, les écologistes qui font du forcing pour le réintroduire, traité de bobo parisien, les bergers qui n'en veulent pas, et il y parait que même des éleveurs seraient favorables à son retour, manoeuvre pour recevoir les primes lors de pertes de brebis, Jim lui pense qu’il est possible de partager le territoire, mais qu’il faut veiller quand même l’ours n’est pas aussi câlin que celui de l’enfance. Hormis ses aspects, il y a aussi la traite et la confection de fromage, la tome de brebis, celle des Pyrénées, rien à voir avec la tome à la croute noir en plastique ou même la plus proche à la consonance Basque, d’un cran supérieur, non la vrai, celle des bergers que l’on retrouve sur des étales de marché régionaux ou dans des boutiques de villages. Jim aimait ce rapport aux bêtes, à la nature, il mettait tout son cœur, son âme aux labeurs de l’estive.
   C’était décidé, de ces quelques photos, il en travaillerait sur la toile durant les longues journées d’hiver. Son âme d’artiste s’égrainait, toutes ses pensées étaient occupées par la perspective de sa mise en œuvre, il y avait un coté Pierrette et le pot au lait dans son rêve.

   Dans sa lenteur, la brume avait engloutie la canopée et se dissipait dans son union avec l’éther.


   Au loin des sifflets, des voix, les aboiements des chiens, Jim leva la tête, se retourna vers ces sonorités qu’il n’appréciait guère, elles le prévenaient d’un éventuel danger. Il vit ses compagnons s’empresser de rassembler les troupeaux sur l’autre flanc de la montagne, il alla vers les siens, en compagnie des Labris et de son Patou, sécurisa le secteur rejoint par ceux de la bergerie, l’un avait un fusil en main, les troupeaux étaient en apparence sous contrôle, d’abord éviter qu’ils ne s’emballent vers des précipices à l’issu fatal, d’autre part ils étaient en bonne place pour écarter la venu d’un visiteur peu désiré dans cet environnement, une approche un peu trop directe sur le bétail. Les grognements venus de loin ne les rassuraient pas, la vigilance devait redoubler, Jim alla vérifier si l’animal était dans leur parage ou si il fallait seulement rester sur ses gardes. Il avait fini de rêver, son sac sur le dos, son bâton en main, il participe à faire bifurquer les brebis vers la pente plus douce, descendre plus bas pour les mettre à l’abri, il pensait qu’ainsi il gagnerait un peu de temps pour prendre le chemin du retour, il serait ballot de perdre une grosse partie du troupeau en cette veille de départ. Dresser un bivouac, fini la bergerie, peut être que des compères du village viendrons les rejoindre pour conduire toutes ces bêtes à bon port.


1 commentaire:

  1. salut
    je susi content de voir que tu commences un nouveau roman, car j'avais aimé benoit
    bonne écriture, même très bonne
    n'étant pas poésie je n’accrochais pas tes envois
    @+

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