Les mots
Les mots... oui, les mots...vous les connaissez, croyez les connaitre, les mots...pas les maux, d'ailleurs ceux là aussi on les mesurent, les pèsent, ils sont souvent bien plus lourds sur nôtre dos. Non, ce n'est pas d"eux dont je parlerai, mais des autres.
Ces mots couchés comme des rois fainéants sur la feuille de papier, de ceux que vous lisez, comme maintenant, écrivez, déchiffrez, (tien ils sont mathématiques, voir automatiques)formés de lettres, vingt six dans l'alphabet. Mots que vous dîtes aussi, que l'on dictent à une secrétaire, que vous entendez, parfois...ils sont ...chanté, plus souvent "causé". Les mots d'abord langage oral, puis écrits répondant ainsi à leur richesse. Après le feu, avant la roue, c'est la deuxième révolution dans l'histoire de l' Homme.
Les mots sont importants dans nôtre vie.
Assis, fixant le carrelage, carreaux de dix par dix, ressemblant à un damier, l'un beige, l'autre gris bleu. Ce dernier, me fixe droit dans les yeux, il me montre son visage, une femme incertaine, figure radieuse et longue chevelure bouclée et de grands yeux ronds, c'est eux qui seront la trame du jeu. Métamorphose, c'est chouette, sans son ululement, plus inquiétant arrive un fauve, qui est il, un lion, peut être, mais sa tête ne ressemble pas à celle du roi des animaux, hum!...oui, plutôt un tigre, c'est cela, un tigre, il est bleuté aux rayures grises presque blanches, belle bête ramassée sur elle même, prête à bondir.
En autre lieu, le carrelage est bien plus grand, du trente par trente, voir cinquante sur lui même, plus récent, lui offre un spectacle d'une multitude de personnages. Les deux principaux qui sautent au regard. Une tête d'homme, perruquée à la Louis XVI, l'autre une femme portant une belle choucroute sur son crâne avec des anglaise qui descendent sur les épaules, d'ailleurs, les siennes comme celles de l'homme sont plutôt du genre bouteille de St Galmier que d'une mise au carrée. Ce sont des caricatures indéfinissables, en second plan arrivent d'autres personnages plus ou moins sympathiques, l'un deux porte des bicycles sur le nez... On peut y voir aussi une tête de lion la gueule ouverte et un aigle aux ailes déployées., Voyez vous, c'est comme cela que des carrelages nous racontent des histoires, sans doutes en regardant fixement des objets, des mots arrivèrent pour les décrire et raconter leurs vies!
Je les lis, perçois, traduis, trouve des mots pour les raconter. C'est le rôle des lettres d'êtres mélangées dans un sac et de ressortir alignées pour faire un mot.
Ils sont parfois d'ivresses heureuses, quand une amoureuse ou un amoureux les épanchent sur un parchemin, parfois colorisé, mais surtout
parfumé de roses, lilas ou jasmin, peu importe, ils transportent avec eux le bonheur, rayon de soleil que le préposé hume et son visage en est éclaboussé. C'est dans la gaieté qu'il fait sa tournée et vient la déposer à ce coeur qui se langui d’attendre les mots de son aimé(e). Arrêtant sa bicyclette contre le mur blanc de la ferme, toquant à la porte, une voix douce l'invite à entrer dans la maison.
Guilleret, il remet l'enveloppe tant souhaitée. Sur la table fume une tasse, un café noir fraichement passé lui est destiné, le préposé prend délicatement celle-ci entre ses doigts et porte le breuvage à ses lèvres. Pendant ce temps, le silence de la pièce est coupé par le bruit du papier pourfendu avec la pointe d'une lame de couteau, lentement sort de la prison les effluvent qui embaume la pièce, l'agent repose sa tasse, ne voulant pas être indiscret, sans faire de bruit, il quitte la pièce, enfourche son vélo, appuie sur les pédales, la machine s'éloigne, il sifflote, laissant le bonheur derrière lui. Les oiseaux l'accompagnent dans ce chant mélodieux.
Des mots, des mots qui respirent l'amour de ces deux coeurs, si proche et et si loin aussi.
Des mots commençant par A... A...
Ah!... oui vous voyez bien, il faut commencer par quelque chose, le A, lui sort bêtement de la bouche pour marquer sont étonnement. Il peut être ah!...ou ha!. Sa phonétique change selon ce qu'il est, son écrit aussi, et sa place dans la boite magique diffère.
Reflet de la société, dans les mots il y a une hiérarchie aussi, A, abois, besoin, bienfait, courage, cuir, dent, ère, forme, frère, gageure.......zoé.
Pourquoi n'aurions pas inversé l'alphabet... après tout commencer de Z pour finir à A...
Les mots ainsi portés sur partition d'un rapport, d'une lettre, de pages d'un livre, mis les uns derrières les autres, enchantent nôtre imaginaire.
Que dire des mots, si ce n'est qu'ils sont le reflet, la flamme de nôtre ardeur, à les dire, écrire, chanter, écouter, les prendre, choyer, aimer en faire un bouquet de roses, lilas ou jasmin...
les mots..... fleurs du langage.
Covix-lyon©25/03/2011