vendredi 17 mai 2013

Benoît et le grand tour (75)


Il était loin le temps de son rayonnement, de sa puissance sur la méditerranée, Venise ne se mêlait plus des discordes du bassin, elle semblait fatiguée, usée par cette marmaille trop turbulente. Son désir de vivre plus calmement, plus en douceur, elle voulait se pomponner, trouver une autre façon de faire briller son éclat, elle le fera par sa générosité envers son peuple en matière de culture qui débordera de son cercle, l’audace semblait gagnée. L’aristocrate venant de diverses nations du continent et da la grande île en faisait un endroit incontournable pour l’épanouissement, tant culturel que des plaisirs. L’art musical, l’Opéra était ouvert à tous les habitants avec une politique d’entre- aide, de gratuité pour les plus démunis. C’est aussi une ville où la fête est sa maîtresse, outre le carnaval (semi permanent), La Sensa qui se fête le dimanche de l’ascension, tradition du mariage des Doges avec la mer. Celle des Maries aussi qui a lieu avant l’ouverture du carnaval désignant parmi une douzaine de jeunes filles celle qui fera le Vol de l’ange au dessus de la place St-Marc. Pour franchir le grand canal un seul pont, le Rialto qui relie le quartier de San Marco à celui de San Polo. Dans ses îles un dédale de ruelles et de canaux, parfois un secteur ressemblait aux portes de l’enfer digne de Dante, la rue non pavée, montante, traversant un cimetière rendant le lieu encore plus lugubre au soir tombant, passant près d’une église qui n’est une énorme bâtisse sombre dans cette nuit d'où l'on verrait surgir les fantômes des âmes qui l’ont fréquentées tout au long de sa vie. Hubert et Benoît passant un soir dans le secteur en eurent des frissons, l’atmosphère humide, fraiche, brumeuse rajoutait une pointe d’inquiétude à l’endroit. Pourtant pas sujet à l’effroi, ils ne pensaient qu’à regagner le quartier Saint Marc, la barque qu’ils avaient loué était là à les attendre. Cette ville les fascinait, sa richesse architecturale, ses églises, basiliques en grand nombre, ses tavernes. Les fantômes des Doges passent sur les murs du Grand Canal. C’est surtout le soir aux couleurs du couchant que l’on peu les apercevoir, il suffit d’avoir un œil attentif. Toutefois, il y eu un comme un aimant qui les attirait vers ce quartier lugubre, ils s’y perdrons plusieurs fois si l’on peut dire cela de cette façon, de jour comme de nuit. L’endroit semblait à l’abandon, il y aurait comme un maléfice que cela ne semblerait pas étonnant. Les pierres tombales étaient dans un grand désordre, rare sont celles qui restent bien dressées vers le céleste, l’abîme les attire bien plus, certaines ont déjà glissées vers leurs locataires, d’autres telles des gueules ouvertes donnaient un spectacle inquiétant, c’est tout juste si l’on ne pouvait pas voir surgir les trépassés de ces portes improbables. La fascination à fait place à une certaine fascination, Malvoisin les accompagnât un soir lors d’une de ces visites. Il n’avait pas le même engouement, juste une curiosité suite aux descriptions par ses deux compagnons de voyage. 


1 commentaire:

  1. J'ai pris un sérieux retard dans mes lectures. je vais retourner en arrière.
    Bisous et bonne année 2014

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