mardi 21 mai 2013

Benoît et le grand tour (77)

 

 Benoît en profite pour s’emparer de ses lèvres, de le bécoter amoureusement, le marquis se détendit. Caressé avec envie, Hubert s’appuya contre un pan de mur, Benoît lui baissa le pantalon en dessous des fesses, bien dressé, tendu, il le pénétra, drôle d’endroit pour exprimer l’acte de possession sur son amant, qui sait si cela n’était pas une ancienne officine notarial ! Le marquis loin de se laisser emporter par une quelconque passivité l’accompagnait gaillardement dans la danse du bassin de son complice, c’est qu’il l’aimait son Benoît, il savait qu’un   jour ou l’autre tout cela finirai, que leur relation se clairsemera dans le temps. L’atmosphère qui les enveloppait en est un signe précurseur de cette espace opaque qui les éloignera dans cette relation charnel. Fini cet ébat bucolique dans un monde brumeux où même leur rapport semble des plus étrange sans pourtant qu’il n’y ai aucune anormalité à cela, la société de l’époque se partageait déjà sur la place à donner à l’homosexualité, ils reprenaient la visite du secteur. Après avoir bien déambulé dans les décombres fantomatiques ils se retrouvent à l’embarcadère. San Marco s’ouvre à leur regard, au bout d’un long effort de leur bras sur les rames de la barque. Hubert, bien qu’il eu trouvé la relation des plus agréables, n’en revenait toujours pas de l’audace pour cet ébat.
– Toi, tu ne perds rien pour attendre, je vais m’occuper de tes entrailles entre les draps.
Benoît est prévenu. Ce lieu  sinistre, qu’ils avaient quitté, cimentait d’autant leur amour, c’était le marqueur de leur vie, un de ces endroits que l’on oublie jamais, il partira avec eux dans le long voyage du Styx, c’est ce qui les unira jusqu’au bout du chemin de la vie, rejoignant ainsi l’autre esse sur leur peau, leur âme, celui de Potsdam.
 Venise est la ville où ils vécurent en total liberté, celle des désirs charnel, de l’amusement, de la découverte, de vivre des moments intenses d’Opéra dans le théâtre San Benedetto (qui brûlera une décennie plus tard, remplacé par La Fenice). Ils se cultivaient tant d’un point de vue culturel que des plaisirs. Hubert fût recommandé à un notable qu’ils saluèrent et visitèrent souvent, tout en appréciant la sympathie de l’invitation de les héberger, nos voyageurs préfèrent une location plus indépendante, c’est la même personne qui leur trouva ce qu’ils cherchaient, ma fois sans être une supercherie, le notable en est le propriétaire. Des dorures qui pourtant leurs étaient destiné, ils choisirent d’en vivre en marge. Il neige sur Venise, cela arrive et met la ville dans un écrin soyeux d’une belle blancheur, état qui ne dure pas par les déplacements pédestres qui se produit, il faut profiter de ce spectacle que la nature offre au petit matin, soulever le couvercle de la boite à bijou et voir l’éclat de ce joyau éphémère. Bravant les caprices du ciel, le vent cinglant les visages de ceux qui s’aventure sur les canaux et dans les rues de la ville. Ils marchent dans ces ruelles étroites qui puent le danger à chaque recoin, ne s’en préoccupant pas, l’attirance d’une bibliothèque les accapara plus fortement. 



Toile de Ippolito Caffi (1809-1866)


1 commentaire:

  1. que vont-ils découvrir dans cette bibli ??
    bonne suite Covix !!
    bon mardi écriture- bises !

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