lundi 30 juin 2014

Printemps au moulin bleu..#3

Lyon au crépuscule
                                                        Levé de lune sur lyon

L’œil est aveugle
Et perçoit le chant de la pluie !
Vernis sur les tuiles
Matinée pleine de légèreté
Derrière le rideau de gouttelettes
Petit roulement de tambour
Marche des Nuées
Souffle vigoureux
Energique Eole
Tout vole sur son passage
Les portes claquent.

Ciel enflammé
Sur le moulin bleu
Levé de lune
Dans les nuages du crépuscule
Trouver l’amour
Au rendez-vous des astres.

Gronde le nucléaire dans l’éther
Feux d’artifice naturel
Dans la musique des quatre vents.

Fin de journée fortement agitée
Peur éternelle de voir tomber le ciel
Effondrement de l’univers sur lui-même
Serpent se cannibalisant
Qu’importe le jeu de couleur flamboyante
Cri au feu dans le miroir des appartements
Vision apocalyptique au cœur des séquoias de bétons.

Que le moulin bleu est beau
Dans ses variations colorisées
Art pictural naturel
Porté par d’imaginaires rencontres
Ouïr, jouir de la symphonie
Portée par le fils d’Eole venant du sud.

Le bras criminel de Zeus
Abats ses flèches acérées et brulantes
Alors que " fiche le camp "*
Des touristes juilletistes
Toiles dressées
Caravanes alignées
Premier soir de repos bien " arrosé "
Ô ! Ce n’est pas le petit jaune
Mais les nuées qui se déversent
Moulin bleu en goguette
Retient ton souffle
Porteur de cataclysmes d’été !

Oublions vite la mésaventure
Le moissonneur attend
La faux à la main
Montent les gerbes de céréales
Misent en meules, ramassées
Stockées dans les gerbières
Vient l’art du fléau
Dépiquer les épis
En séparer le grain
L’entasser au grenier
Remplir les sacs de jutes
Le meunier chantera sa chanson
Le grain sera farine
Pétri, levé, enfourné
En pain croustillant il sera rompu
En partage de l’amitié et son brin de sel
Avec le fruit de la treille coulant du pichet.
Chante l’oiseau
Les louanges des Hommes
Artistes de la vie
Tourne le moulin bleu.

Covix-lyon18/06/2014






                                                   Reflet du crépuscule (photo du haut)
" Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur"
W Churchill.

                                   Vidéo venant de Youtube sur le battage au fléau..merci à l'auteur
  C'était un temps où gamin je voyais le grand père battre le blé au fléau pour faire la soudure afin d'alimenter les volailles, la batteuse arrivant quelques jours plus tard, tournant de ferme en ferme.


 * Fiche le camp… Installer le camp! l'expression a bien déviée!

dimanche 29 juin 2014

Printemps au moulin bleu #2


L’onde douce,
Coule en moult réseaux,
Veines de la terre
Nourricières et abreuvantes.

Son chant descendant de la montagne
Ceux des animaux en réponses
Loin des souffrances et scarifications
Que l’Homme inflige à Gaïa
Boule bleue qui ne lui appartient pas
Il n’en est que le locataire
Il se doit de l’entretenir
De l’aimer, la protéger
Tous ne sont pas ses bourreaux
Et lèvent le vent de la colère.
Son souffle n’est pas encore assez fort
Mais déjà l’inquiétude monte de la cupidité
Viendra l’heure
Où l’Homme sera plus sage
Retrouvera la dignité et aimer
Sa mère nourricière
Cérès, joyeuse, heureuse
Sèmera à tous vents les graines de la vie
Gaïa retrouvera son sourire
La douceur d’un monde raisonné

Les ailes du moulin bleu
Danseront avec la lire d’Eole,
Les poissons d’argent joueront à saute vague
Sous l’œil bienveillant et complice de Poséidon
Les fleurs, patchwork de couleurs dans les prairies
Régénèrerons la vie des insectes, leurs fécondateurs
Reconquête de l’Orange bleue
Par l’Homme mature, jouisseur du bien être
Sans concept mielleux, bisounours,
Simplement la longue chaine fraternelle
Autour d’une planète en danger
LA voir autrement, retrouver son sens premier
Celui du partage, de l’amour de la vie
De son respect, devoir universel
Où chacun, chacune doit sa participation
Serviteur à son entretien, sa santé
Gai laboureur, faneur, moissonneur
Cueilleur, semeur, joueur de fifre
Travailleur, entrepreneur
Courant salvateur dans sa ronde
Sa quête de vie en harmonie
Au cœur des éléments terrestres
N’ayons pas peur de prendre le chemin
D’un monde en évolution, en alliance
Entre l’être et sa maison.
Rêve du moulin bleu.

Où l’arc-en-ciel n’est plus qu’un long toboggan
Aire de jeu à l’épanouissement utopique
Tourne les ailes du moulin bleu
Les Don Quichotte retrouverons leurs Dulcinée
Les Sapho ses compagnes,
Les Fils d’Achille leurs Patrocle
Union d’amour, de vie
Loin de tout pouvoir asservissant
Au service d’intérêts particulier
Tourne les ailes du moulin bleu
Tourne les roues du moulin bleu.


Covix-lyon le 27/06/2014


samedi 28 juin 2014

Un beau matin d'automne.


                                                            Photo du net

Voici que j'aime enfin ces montagnes avec cette lumière,
Leur peau ridée comme le ventre des éléphants
Quand leurs yeux rapetissent avec les ans.
Voici que j'aime enfin ces peupliers, ces rares peupliers
Haussant les épaules dans le soleil.
Les Guègues de grande taille, les Tosques trapus
L'été avec la faux, l'hiver avec la hache,
Les mêmes choses, toujours recommencées, les mêmes gestes
Des mêmes corps. La monotonie se brise.
Que dit le Muezzin en haut du minaret? <<Ecoute!>>
Il s'est penché pour enlacer une blonde poupée sur le balcon voisin.
Elle, agite deux bras roses vers le ciel,
Elle ne se résout pas à se laisser violer,
Pourtant le minaret se penche et le balcon, comme tour de Pise.
On entend plus que des murmures, ce ne sont ni les feuilles ni l'eau,
<< Allah! Allah! >> Ce n'est pas non plus la brise, prière étrange.
Un coq a chanté, il doit être blond,
<< Ame embrassée d'amour qui vola vers les cimes ! >>
Voici enfin que j'aime ces montagnes, ainsi pelotonnées,
Le troupeau vieillissant alentour avec ses rides,
A-t-on jamais songé à lire les lignes des montagnes comme les lignes de la main,
Y-a-t-on jamais songé? Oh! cette pensée persistante têtue, 
Enfermée dans une boîte vide
Heurtant sans cesse le couvercle, toute la nuit,
Souris grignotant le plancher.
La monotonie se brise. << Oh, toi qui volas vers les cimes ! >>
Voici que j'aime aussi
Ce buffle de la plaine macédonienne, placide,
Et qui se résigne, comme sachant que jamais l'on n'arrive,
Et rappelle l'arrogant visage du guerrier Vercingétorix
Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change.

Georges Séféris
Nobel de littérature 1963.

                                                     Photo de moâ!

vendredi 27 juin 2014

Printemps au moulin bleu

Printemps au moulin bleu.
Hors course...
point de galerie...
pour la métamorphose de la nature...
juste un peu d'amusement...

Un petit sourire fait du bien à l'âme, c'est frais comme le rire des enfants!
Ceux qui savent apprécier la nature en retrouve son sourire apaisant.
Dans un élan sur la plage nos corps se retrouvent enlacés, embrassés.

Eternel féminin comme disait le poète..
Son ombre dans ce corps masculin
Transparence de son âme torturée

Printemps au moulin bleu
Jeu des enfants,
Insouciance du pré-ado
Reconstruire le monde par le jeune adulte
Ce contenter du moment, sagesse du temps qui passe !

Coule l’eau douce de la vie
Parfois une cataracte bouscule sa quiétude
Bien vite retrouvée
Printemps au moulin bleu !


Ah !... le mariage !
A chacun ses emmerdes !
Printemps au moulin bleu !

Force du courant
La roue tourne
La meule broie
Pétrir, reposer la pâte,
Fruit du blé
Croustille le pain.
Printemps au moulin bleu

Force du courant
La roue tourne
L’homme plie
Sous la meule du temps.
Va durant 365 jours
Fêter les ans !
L’enfant veut grandir
L’adulte repense à son enfance !
Nostalgie du monde
Pierrot rêveur
Mystérieux jeu de lune entre les nuages
Printemps au moulin bleu
Que l’orange bleue est belle.
Vivante au cœur de l’univers
Loin des préoccupations du bipède
Ancré face à l’écran du Futebaooool !
Vie, tourne, danse soit
Le printemps au moulin bleu.


Covix-lyon©26/06/2014


jeudi 26 juin 2014

Sur les chemins d'une nuit d'été



Sur le chemin d’une nuit d’été.


Pédalier en mouvement
Sur le chemin d’une nuit d’été
Balade au cœur des chaumes
Mille effluves embaument l’éther
Imagination vagabonde
Poésie des rêves
Lointaine des quatrains
Ou autres alexandrins
Rêves des mots en libertés.

Les neutrons et les protons
Des lourds nuages
Eclair, détonateur d’orages
Pluies, hallebardes, grêles
En sont le bien et le mal.
Dans mon ciel
Sur l’autoroute des neurones
Ils se télescopent en de multiples éclairs
Décharges que la plume (Stylo bille)
Couche sur la terre blanche
Quadrillée, osmose de l’encre et de la matière
Mélange amoureux du blanc et des couleurs

Pédalier en mouvement
Sur les chemins d’une nuit d’été
Liberté poétique
Inspirée au cœur d’une matinée journalière
Anarchie des mots en libertés
Des lettres entremêlées, l’anarchie
Vagabondage de l’esprit.

Anarchie et Liberté sœur de cœur
D’amour, jumelle exposées
L’une ne va pas sans l’autre
Comme les doigts unis à la main
Le désordre dans l’ordre !
Force de l’anarchie
Bras de la Liberté

Liberté à porter, elle est lourde
Quand l’Homme n’a pas fait sa mue
Jeunesse remuante, l’anarchie explose
Appelle à la liberté, orgasme organisateur
Anarchie, Liberté, mots en résonnances
Du bonheur.

Bonheur loin du bruit des armes
Bonheur loin des organisations politiques
Bonheur organisation anarchique
Bonheur esprit de la Liberté
Anarchie, Liberté, Bonheur
La devise du monde
Vagabondage sur les méridiens
Vagabondage sur les parallèles
Quadrillage du globe
Immense feuille de papier
Où chacun écrit son désir de vivre.

Enchevêtrement des mots
Comme celui des âmes
Amour de l’Homme, de la terre
Construction universelle de la vie.

En cette poésie déclamée
Point de naufrage d’acide
Point d’effet L.S.D
Pas même du champignon champêtre
Outre celui galopant
Dans le quadrillage de l’univers
Intérieur de la boîte crânienne
Neurones en ébullitions
Anarchie organisée de la pensée.

Songe d’une nuit d’été
Pédalier en mouvement
Sur les chemins éveillés par les chaumes
Suite symphonique de la nature
Effluves de la fenaison, de la moisson
Celle  perpétuelle de la jeunesse
Hommage à celle fauchée
Un jour de printemps, d’été, chant d’amour
D’une plage rougie
Rejetant les affres de la bête immonde
Lutte inachevée
Mettre à bas les armuriers
Mettre à bas la finance
Mettre à bas le mercantilisme
Mettre à bas l’avidité
Elever haut l’humanité
Sa liberté, son anarchie, son bonheur.

Pédalier en mouvement
Sur les chemins d’une journée d’été
Effluves des roses, bonheur, amour
Effluves des chaumes, des noisettes
Romarin, lavande…
Effluves de l’œil
Coquelicots, bleuets, chardons
Mille fleurs
Anarchie de la nature
Liberté des abeilles
Du papillon, source de vie
Baume de la liberté
Esprit d’anarchie
Songe d’une nuit d’été.

Covix-lyon©24/06/2014











mercredi 25 juin 2014

Ame en voyage



Ame en voyage


L’âme bandée
la peau, fleur du désir


Tentation spirituelle
offre charnelle

Plongeon dans les délires
substances névrotiques
vaincu, ou si peu
à l’appel fusionnel
de nos corps.


A l’orée de la forêt
dans l’herbe tendre
Eros éveil les sens
tendresses, caresses
                  les regards
à l’Eden de l’amour
aux lèvres béantes
frissonnantes de désirs
nos nudités enlacées
mélanges de nos langues
dressées les colonnes de Trajan
       aspirées aux plaisirs des Dieux
étreintes, fusions
ma sève en l’antre buccale
Ta vigoureuse jeunesse
                   dresse le pal
corps chaviré, bousculé
                          transpercé
Gicle la vie au tréfonds
de la caverne
repaire de l’hydre d’amour
déversée dans sa passion.


Covix-lyon©20/06/2014

mardi 24 juin 2014

Rumeurs !



Rumeurs !

L’atmosphère est lourde
Porteuse de sa crasse poisseuse
L’éther entre bleu et anthracite
Pas de deux chargés d’électricité
Balade Of Mr Jones
Accompagnement langoureux
De cette soirée à l’esprit colonial.

Au cœur du bal
De la parade des Martinets
Plane, battement rapide d’ailes
Corps en suspension
Le rapace guette.
Les nuages accompagnent
Le crépuscule du jour le plus long
Entre deux mondes
Jour, nuit, l’attente
De la valse des Pipistrelles
Festin et bal des petits  “Vampire ”

Le soir sur la ville
Cris de filles par ici
Hourras de garçons par là
Planète foot s’exprime
Délire asexué
Hymne au ballon
(Certains se feront dans le dos)
Rires des enfants
Avant la passage du marchand de sable
Pleurs de ceux qui ne peuvent
Ne veulent dormir
Réacteur en puissance
Passe l’oiseau de fer en transhumance
Déjà l’amplificateur de la nuit
Ouvre tout grand ses canaux
Diffuse la bande son
Rires de filles en goguettes
Coup de pied dans le ballon
On refait le match !
Rideau d’un établissement qui se baisse
Roulement du caoutchouc sur le bitume
Mille mots montants des fenêtres ouvertes
Impression de Tour de Babel
Sirène de police au loin
Portes de voiture qui claquent
Ronronnement de moteur
Les lumières des maisons s’intensifient
Ombres chinoises en mouvement
Crissement de pneus
Sirène de police
Symphonie baroque du temps modern
Rumeurs
Visuel
Rumeurs
Auditive
Rumeurs du soir
Rumeurs sur la ville.

Covix-lyon©24/06/2014








Il fait bon!



Il fait bon.
Il fait
bon
sous le soleil du printemps.
Il fait bon
le matin de prendre son temps.
Il fait bon
les cheveux dans le vent
il fait bon
les foins les coupant
il fait bon

les vagues vous fouettant

il fait bon

d'avoir le grain dedans

il fait bon

en vendangeant

il fait bon

l'automne arrivant

il fait bon

sous les feuilles tombants

il fait bon

sous le ciel noircissant

il fait bon
près de la cheminée fumant

il fait bon

regarder la neige tombant

il fait bon

sur le lac patinant

il fait bon

sous le soleil rayonnant




covix -lyon©16/06/2008

lundi 23 juin 2014

Evasion !



ÉVASION !

C'est la saison, la route pour nous déroule son tapis gris,
Un court instant errer comme un petit-gris,
Prudence au volant, le paysage défile sans contemplation,
Pourtant il tend à attirer nôtre attention,
Prendre la route, par l'esprit, partir dans ses rêves,
Comme un soir en imaginant sa belle Ève!
L'esprit, comme fils d'Éole, s'envole,
S'élève au-dessus de la route, enfant en école buissonnière,
Passant sur la canopée d'une forêt en survol,
Voir les arbres danser en cette fête de belle manière,
Partir en piquer et sentir la frisson des feuilles,
Ouïr le parfum du Chèvrefeuille,
Jouissance de ses caresses avant de partir pour d'autres aventures,
Flirter avec toutes architectures,
Caresser ces vieux murs, de la vigne , prendre une biture,
Ici montent les clameurs des arènes d'un Odéon,
A l'évocation des vers du Satyricon,
Franchir les montagnes, saluer les Himalayistes,
Suivre les caravaniers dans ce désert marquant la piste,
Où celui rempli de risques de cette route du thé,
Donnant l'adrénaline de l'aventure enchantée,
Souffler les vapeurs qu'un volcan élève en l'Éther,
Autour d'elles, quelques ailes en rondes, faire le ter !
En route au dessus de la grande bleue, agiter l'onde,
Suivre l'inquiétude du marin qui la sonde,
Gonfler les voiles de ce magnifique Clipper,
Évitant de le faire errer comme une boule de flippers,
L'envelopper de brume, le cachant au drapeau noir,
Ce reposer, admirer sur la falaise les rougeurs du soir,
Annonçant sur ce bout de terre, la venue d'une histoire,
Suivant le rideau de nuit, aux yeux sont fermoir.

Covix-lyon©29/07/2011



dimanche 22 juin 2014

Etrange!



Étrange

Douceur d'une main sur la peau
Effleurement des mots d'une chanson
Comme au fil de l'eau
Nous partons
Emporté par je ne sais quelle vague
Nos corps divaguent
Soulevés avec légèreté par Eole
avec Vénus on décolle
par l'énergie de nos ébats
nous ne sommes plus ici bas
partis dans la stratosphère de lumière
sur la ouate légère
des nuages
donnant l'amour au sage
la douceur de la chair goûtée
en nos bouches mêlées
parfum d'ivresse
sous les caresses
viens amour me visiter
ne fais pas que passer
reste dans cette demeure
qui t'ouvre son coeur
prends en possession
de tes assauts répétés
force d'amour déposée
sans concession
nos coeurs battants à l'unisson
Pan et Eros louant nôtre union
viens amour me visiter
parfum d'ivresse
chair emmêlée
donnent l'ivresse
raisonnent les olifants
amour les louant
amour désiré
amour partagé
amour donné
amour loué
sur ces murs écrits
je te le dédie
pour toi mon ami
au loin dans ton beau pays


bernardus©05/03/2009