mercredi 12 février 2014

Benoît et le grand tour (124)

   La halle aux grains était envahie par une foule dont les propos confus, agités résonnaient
  Dans les alentours, un brouhaha où se mêlait le désir d’en découdre avec la monarchie, les fermiers généraux, la noblesse, tout y passait. Pas d’orateur pour endiguer, canaliser l’ardeur de cette masse en ébullition qui était prête à tout raser sur son passage. L’échevin, Le Chevalier, tentant de franchir la foule, ils étaient accompagné par Benoît et quelques autres compagnons du club, finalement ayant trouvé des caisses, le premier magistrat monta sur l’une d’elle, petit à petit le silence gagnât la halle, Le Chevalier et Benoît prirent place à ses cotés sur d’autres caisses.
L’échevin interpelle les habitants regroupés devant eux, il demande le silence, invite chacune, chacun à écouter les orateurs et à déposer leurs doléances sur un registre mis à la disposition pour eux. Ces doléances, regroupées, seront portées aux états généraux de la région. Comme à Grenoble, les impôts sont la pierre d’achoppement, les citoyens en déposent leurs colères. Les doléances quitterons Villeneuve le Roi et seront portés par des délégués de la ville vers l’assemblée régionale à Auxerre. Plus tard lors de la création des départements Sens avait postulé à représenter la région englobant Provins, Montargis, mais Auxerre eu la préférence et l’ Yonne comme département sera créé, Sens en sera une Sous Préfecture.
 La petite bourgeoise, les artisans et même des gens de moindres conditions élurent Benoît Chaudeur comme délégué auprès de les États Généraux d’Auxerre. Le Chevalier représentera la petite noblesse.
  Hubert de Pompiac viendra quelques jours plus tard rendre visite à Benoît.
– C’est avec une certaine sagesse que tu as été élu par tes pairs et le peuple de Villeneuve, permets moi de te féliciter.
– Merci, Hubert, lourde responsabilité, je tacherais de faire pour le mieux.
– Je n’en doute pas. Ah ! le marquis de La Fayette c’est rappelé à moi, et il me demande de le rejoindre, ce que je fais avec plaisir, c’est un homme sage et plein de bon sens, ouvert, je crois à ce qu’il m’a fait savoir, qu’il rédige une déclaration des droits de l’homme et du citoyen, je vais découvrir cette charte en le rejoignant.
– Je crois qu’avec des hommes aussi droit, en avance sur leur temps, érudits nous pourrons faire de ce pays un grand destin et ouvrir une nouvelle voie en espérant aucun dérapages.
– Cela ne sera pas aisé, les esprits sont bien échauffés, mais l’aventure en vaut la chandelle, bon je monte à Paris. Bonne chance Benoît.

– Bonne chance à toi aussi.

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