samedi 22 mars 2014

Benoît… (4)



  Là dans cette voiture qui nous mène vers Berlin, avec Malvoisin au volant, Meunier à ses cotés, Benoît et moi, les quatre compères de l’époque se retrouvent dans l’ère moderne de ce siècle en transhumance vers un autre, pour couronner le tout, un changement de millénaire, les mêmes patronymes, ma curiosité poussa à questionner Jérôme et François, mais ils n’avaient pas ce recul, tant pis, mais je suis sure qu’ils en sont les descendant… quelque chose me le dit. Le Hasard quand même, je doute qu’il y en est un. Pour l’instant, la berline roule vers la nouvelle capitale de l’Allemagne, comme si nous étions deux siècles en arrières !
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 Vendredi soir Benoît arriva chez moi comme convenu, je l’attendais, il avait son bagage et son pc portable, dans une poche de sa sacoche le livre qui relate le passé de sa famille. Ce passé il le sorti et nous le consultions, de ce que nous en avons lu, les recoupements avec les archives de la maison confortent le récit de nos anciens. Benoît me plaisait beaucoup, tout le portrait de son ancêtre. Assis sur le canapé à lire ses actes, nous étions très proches l’un de l’autre à sentir les rayonnements de nos corps, leur chaleur. Alors que dans un mouvement similaire, nous relevons nos têtes du grimoire, je le regarde dans les yeux, ce regard plongeant de l’un en l’autre, avait quelque chose de particulier, il n’était plus le même, plus troublé, il brillait autrement, nos regards avaient changé, des sentiments montaient du fond des cœurs, de l’âme, j’y voyais sa beauté intérieur scintiller dans ses pupilles, j’y voyais le battement de son cœur, son sourire fini de me chavirer. D’un geste délicat je passais mon bras au dessus de son épaule, l’attirait vers moi, on s’enlaça comme deux frères se retrouvant après que l’un d’eux vécu une douloureuse aventure, des risques pour sa vie, nous étions heureux de nous voir, de revoir ce passé, cette étreinte était chaleureuse. Nous ne nous quittions pas des yeux, un regard de tendresse, d’amour.

La Seine glissant sous les ponts de Paris était comme nos sentiments dans nos veines. Les mots sortaient de nos regards, Eros Dieu de l’amour lançait sa douce musique autour de nous.

A suivre

2 commentaires:

  1. michel69villefranche@msn.com23 mars 2014 à 06:37

    je me perds un peu dans l historie, y a deux epoques une Berlin, l'autre Paris et le retour au chateau?

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    1. Bonjour,
      Je te comprends, il y a des retour en arrière dans ce début de la deuxième partie… les quatre protagonistes sont en route vers Berlin et le narrateur raconte les retrouvailles inespérées,, d'où cette présentation qui quittera l'histoire au fil de son déroulement… j'en suis au niveau du brouillon arrivé à Venise.
      Bonne journée
      @mitié

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