Les fantômes de l’âme !
Le coche roule sur des chemins pierreux, chaotiques, sinueux. Avancer dans ce dédale du temps qui défile sous la ferrure des roues.
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Glisser sur des voies plus larges, plus lisses,
Parcourir ce temps de création emporté dans son tourbillon,
Toutes les joies, tous les tourments s’unissent en sa circonvolution,
Qu’importe, inévitablement l’âme perdue, chaotique, glisse.
Il n’en est rien, simple désir d’en finir,
Naturel abandon de cette route longue, lisse, droite,
Où les secondes s’écoulent lentement aux heures étroites,
Cette route lancinante n’habille pas, sensation d’agonir.
Au faux semblant qu’elle déroule, expose,
Ame en cage dorée s’affronte en terre close.
Sortir à la porte en trompe œil,
Retrouver l’humus des sous bois loin de la bande d’orgueil.
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Partir vers d’autres horizons, vers l’oubli,
Ouvrir la porte de celui d’où jamais l’on revient,
Franchir les interdits, blessures de l’âme, suicide au creux du lit,
Ornières crasseuses de la débauche, sale amour diluvien.
Voir le Styx, disparaître en son courant,
Avec les fantômes des âmes damnées de la vie,
A la gloire de l’amour libre, l’envie,
Succomber à son virus, corps mourant.
Liberté d’une fausse route empruntée,
Jouissance du corps à la débottée.
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La roue tourne, l’éden printanier vomi en non dit,
Contrariété de l’âme et de l’esprit.
Souffrance envahissante de la chair non choisie,
Au-delà de l’élixir des Dieux, l’ambroisie.
Descendre de l’abeille, butiner la rose ou le Myosotis,
En enfer l’âme tombe dans son abysse.
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A la douceur du jardin de l’éden printanier,
La belle saison engendre les fruits en son panier.
Oubliant la douleur d’aimer sur la grande route de la vie,
Rattrapé par le mai de l’automne, septembre dévit.
Barouder dans les jardins de l’oubli,
Ouvrir la porte de son antre pour en jouir,
De la vigueur du laboureur, la terre son établi,
Vibrer des maux salaces, ses mots à l’esprit ouïr.
Dans les dédales de ce labyrinthe en chemin de croix,
Aux mélangent loin d’être œuvrés, route des regrets,
Flagellation sexuelle implorant Médée à la porte de l’octroi,
Monde des ténèbres, cheminement d’heures en progrès.
Serait-il trop tard au bel amour,
Quand l’automne de la vie dépose ses couleurs aux bords des jours,
Avant l’éternel hiver, l’extase de l’âme encore en désir,
Réveillon des corps, fête ultime à la jouissance,
Derniers regards à la beauté de sa puissance,
Combat de l’amour laissant les êtres en liberté de s’en saisir.
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