jeudi 6 mars 2014

Benoît et le grand tour (132)


 Une femme d’un certain âge était venue lui porter un pli. Il reconnu le cachet de cire venant de chez Chaudeur, il le décacheta énergiquement, il avait un mauvais présage. Il blêmi, ses yeux s’embuèrent, la peine envahissait son âme. Quelques mots laconiques.

«  Le citoyen Benoît Chaudeur nous a quitté, sa mise en terre aura lieu mercredi prochain »

  Simple, cinglant, il reçut le message comme un coup de fouet sur son visage.

« Je m’apprêtais à lui rendre visite, c’est trop injuste, nous n’avons pas eu assez de temps pour parler, le remercier de ce qu’il a fait pour ma famille, c’est trop injuste Benoît… Tu vas me manquer. »

   Hubert se rendit chez son ami, il resta à veiller avec la famille. Apporta sa consolation à Colette Chaudeur et ses fils présents. Il aidait aussi à l’organisation des gens venus lui rendent hommage, c’est que Hubert jouissait d’une grande notoriété.
  Benoît eu une cérémonie et une mise en terre digne d’un chef d’état, sa gentillesse, son charisme en font un grand homme de Villeneuve. Colette sa femme put mesurer à quel point il avait compté pour la ville.

 Une quinzaine passa, Hubert regagna l’Angleterre, il ne revint jamais sur ses terres, si ce n’est pour que l’on y dépose sa dépouille.

Bonaparte était devenu Empereur.

  L’amour de Benoît et Hubert s’oubliera dans les nuits des temps, les familles n’en découvriront, ou plutôt à force de lire et relire la narration du grand tour, la lecture entre les lignes ouvrit les regards envers lui.

  Les familles se dispersent, Chaudeur s’installera à Paris, les descendants des Pompiac resteront sur leur terre. Le carnet de voyage soigneusement rangé au fond d’une bibliothèque, pratiquement inaccessible. Fallait-il oublier cet liaison contre nature, c’est ce qui transpire, pourtant dans chacune des familles elle est soigneusement cachée, conservée.


                                              Fin de la première partie


2 commentaires:

  1. michel69villefranche@msn.com11 mars 2014 à 20:24

    voila j'ai tout lu le grand tour, et je trouve que la fin de Benoit est rapide, je ne pensais pas qu'il était déjà en âge de mourir, comme quoi le récit m'a passionné
    Hubert qui la France, et n'aura pas pu dire au revoir à son ami/amant comme il l'aurais souhaité
    merci de ce recit colvix

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  2. Bonsoir
    merci d'avoir prit le temps ed lire ce roman. Le temps passe vite en effet. Je suis entrain d'écrire la suite, Mais là c'est une surprise.
    Bonne fin de soirée .
    @mitié

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