jeudi 27 mars 2014

Benoît… (9)


  Sortant de l’office, un autre rituel ! Prendre un apéritif au bar du coin, un verre d’un blanc liquoreux, un Monbazillac avec quelques petits gâteaux sec que j’avais acheté pendant qu’ils s’installaient dans le café. J’avais laissé Benoît en leur compagnie, mon frère tenta de l’intimidé, mais père qui avait un certain sens de la famille, et sans doute en avait il deviné mes émois, le remit à sa place, coupant court à toute velléité de sa part. Je le sut quelques jours plus tard, et venant de mon frère lui-même, propos porté par les ondes du téléphone. – « Que j’ai de la chance de bénéficier du soutien de notre père », j’en souris, il ne pouvait pas le voir, et finalement il me laissera en paix avec ma vie. Un repas léger, une promenade dans les environs. La fin de l’après midi sonna au carillon du salon, nos bagages étaient dans le coffre de la Facel-Véga, nous saluons la famille, embrassades, poignées de main, même des plus chaleureuses, mon frère se montra plus cool avec Benoît.
– Benoît, tu viens ici quand tu le veux, tu es le bienvenue dans la ‘famille’ dit mon père.
  Si ce n’est pas moi qui l’accroche à mon cœur… encore que… c’est mon père qui l’a déjà adopté.

 Sur la route de Paris, nous parlons de ce temps que nous n’avons pas connu. Le rôle que son ancêtre joua pour sauver les miens durant cette période révolutionnaire. L’amour aussi de ces illustres prédécesseurs, Benoît me regarde, sourit, il sait se que je pense, récent pour lui, se qui me ronge, il posa un court instant sa tête sur mon épaule. Mon âme travail, mon corps aussi. Lui ne laisse rien transpirer, si se n’est ses petits gestes comme celui-là. Cet amour est comme une lame qui me torture et je n’ai pas  envie de vivre la douleur de Potsdam. Non je  ne pourrais pas résister longtemps sans lui déclarer ma flamme. Il ferme les yeux, la tête revenue sur mon épaule, il semble apaisé, peut être que le roulement de la voiture le berce, l’endort, heureusement qu’il ne me mate pas car dans mon pantalon s’érige une statue évocatrice de mes sentiments, de mes pensées peux avouables, de mon désir de l’avoir en moi, des images défilent, je résiste à la tentation, même d’un solo… Le poste donne des infos sur la route, de la musique qui libère mon esprit et la tension qui allait avec. Nous arrivons dans la banlieue sud, la traversons, les bénéfices d’un week-end à la campagne sembles s’évanouir par la pollution ambiante, nous ne sommes pas seul non plus, la circulation en accordéon, je n’aime pas cela, enfin la porte d’Orléans, je ne prends pas le périphérique, mais direction Denfert-Rochereau, puis celle du quinzième arrondissement, je dépose Benoît devant l’immeuble où vie son être, nos joues reçoivent nos bises, c’est bien sage après ces fantasmes, mais en est-ce, je le suis des yeux, j’ai envie de tout plaquer, de monter chez lui, j’ai le feu dans les veines, j’ai envie d’être près de lui, d’être avec lui.

 

A suivre

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