mercredi 5 mars 2014

Benoît et le grand tour (131)


– La république a modifié ses actes dira Benoît en serrant ses enfants dan ses bras, puis alla vers Colette, lui administra des sels et un peu d’eau fraiche sur le visage pour la réanimer. Sa mère ne survécue pas à l’annonce de sa condamnation, Benoît ne pu assister à sa mise en terre, se sera son premier geste d’homme libre, aller au cimetière et déposer un bouquet de fleur sur sa tombe..
 Chacun au fil des jours retrouve de la vitalité. La convention Thermidorienne élira à l’automne le Directoire. La première république a été bien agitée, avec ses cinq membres la douceur de vivre semble reprendre. Un jeune général fait parler de lui, ses exploits dans la campagne d’Italie contre les Autrichiens le rend très populaire. Le Directoire se méfie de lui. Le calme, pas tant que cela, les royalistes reviennent en  forces, tentent de reprendre les rênes, les Jacobins aussi, Sieyès aux affaires fera interdire leur club, mais pas d’opposition à retenir, il consolide les modérés. Bonaparte de retour de la Campagne d’Egypte où le Directoire l’avait envoyé pour l’éloigner de Paris, il organisera son coup d’état du 18 Brumaire. Formera le Consulat, Sieyès qui voulait un pouvoir fort peu s’en réjouir. Benoît vie les premiers jours de ce nouveau pouvoir, l’action de cet homme qui n’a peur de rien, à qui il ne faut opposer de résistance, il n’aime pas cela. Son jeune frère est installé à Bordeaux et poursuit l’œuvre familiale..
 L’usure aura raison de la carcasse de Benoît Chaudeur. Avant de partir, il passe les commandes de son affaire à son fils aîné, le cadet est parti s’engager dans l’armée de Bonaparte.

 Hubert était revenu à Villeneuve une année plus tôt, il n’eut pas le temps de revoir Benoît, juste le jour où ce dernier était venu pour l’enterrement du vieux marquis. Il eu juste le temps de le remercier, lors des salutations, pour le courage à défendre l’hôtel particulier de la furie qui c’était abattue sur elle. Mais cette année consacrée à l’inventaire avec son aîné Pierre-Marie des biens de la maison l'éloigna de toutes visite envers Benoît. Le reste de la fratrie de retour aussi s’installa dans les locaux. Un notaire lu le testament, les terres revenaient à Pierre-Marie qui s’en occupaient déjà fort bien, lui même commençait à fatiguer, et c’est ses fils qui le remplace. L’hôtel particulier revient à Hubert qui y loge la famille, quelques parcelles de terre hors département pour le reste des enfants. Le mobilier enfin de compte sera partagé entre tous, la vaisselle aussi et les toiles restent accrochées aux murs de Villeneuve. La demeure pratiquement vide, les pièces lui semblent bien trop grande, un souvenir d’enfance dans le regard.

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