mardi 25 mars 2014

Benoît…. (7)



  Je crois qu’il ne se reproduira pas, cette étreinte sans sexe en est l’image, je sens que Benoît à les mêmes émois que moi, l’amour est sa signature… c’est sur… je l’aime, il m’aime et nous pourrons, sans que je me trompe, ensemble conjuguer la verbe aimer. Pour l’instant c’est notre jardin secret. Si l’envie d’offrir nos corps l’un pour l’autre était bien présente, au delà de l’amour des âmes, elle ne se traduisait pas dans les faits, il faut attendre encore de longues journées. Nous retournons au château avec un état d’esprit bien différent. 

Une fois dans les murs, nous fûmes invités à passer dans le petit salon, avant nous passons en salle d’eau nous laver les mains. Toute la famille était présente, nous discutons de tout, de la pluie et du beau temps, de la bourse, de l’Europe qui ne satisfait personnes. Bien que d’un monde différent, on retrouvait l’esprit du café du commerce, les connaissances en plus. Ces palabres se faisaient autour de l’apéritif, père aborda aussi le sujet de notre futur, de l’orientation professionnelle envisagée. Benoît s’orientait vers le journalisme de la presse écrite, la filière sans être bouchée n’en est pas moins rétrécie. Surtout dans les hebdos, il y a plus de recul et le travail se fait en profondeur, mais cela lui permettrait de gagner sa vie, son principal but c’est d’écrire, être au  auteur de roman, il est nécessaire d’avoir un à coté, car l’écriture ne nourri pas son homme, il paraît.
Pour moi qui ne suis pas en bonne relation avec les maths, suivre une école d’ingénieur ne me semble pas sérieux, alors je fréquente le même bahut que Benoît, je glisserais plus sur l’histoire, devenir prof d’histoire, ou historien peut être sur un cycle particulier ou élargir le champs d’action à une dynastie… enfin je n’en suis pas encore là. Comme je ne suis pas d’un tempérament à me faire du souci, je verrais bien le moment venu, après tout que cette valise ne soit pas trop lourde, encombrante et qu’elle suffise à m’ouvrir les portes et bien se qui compte le plus.

 Nous continuons la conversation à table, mon frère aîné est P.D.G. d’une PME dans l’agro-alimentaire, les difficultés économiques depuis quelques années se fait ressentir dans son commerce, sans compter les crises sanitaires à répétitions. Il a trouvé un point d’équilibre en accroissant ses exportations, le marché intérieur stagne, voir à être en baisse. Certes, il n’y a plus d’embauches, mais il réussi à préserver les emplois dans son entreprise, une question d’honneur pour lui, même si les relations avec les syndicats sont parfois tendues, ils reconnaissent que le « patron » tien bien le cap. Après le repas le salon accueillit tout ce petit monde, les femmes lisaient, les enfants s’amusaient dans un coin, ils avaient le don de ces jeux à l’imagination débordante, les hommes, père, frère, Benoît et moi devisions sur la politique, la crise qui était depuis son apparition avec le premier choc pétrolier en 1971 venu des USA, puis surtout celui de 1973 qui dura cinq ans, la lente agonie de l’économie industrielle, le vieux concept du libéralisme cédant la place sans avertisseur vers le néo libéralisme porté par le monde de la finance, c’est celui là qui met à mal notre monde contemporain, son apogée porté par la dame de fer (Mme Thatcher) et le président des USA (Mr Reagan), il est là dans son accélération, si de penser que l’industrie vivait sa révolution des Canuts, mais pas de gros soulèvement, le monde n’a pas compris les basses manœuvres, la désinformation, la manipulation du premier ministre britannique, la dame de fer, à cette époque, deux ans qu’elle était au pouvoir et jamais un de ses prédécesseurs, si impopulaire soit-il, ne fût si bas dans l’estime des citoyens anglo-saxons. Ce qui la sauva, c’est cette guerre stupide des Malouines où des îles Falkland suivant le pays qui en revendique la souveraineté.


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