mardi 1 avril 2014

Benoît…. (14)




  Et nous voilà, Benoît Chaudeur petit fils de François Chaudeur et moi Hubert de Pompiac celui de Lucas de Pompiac, à passer la nuit devant la mémoire de nos ancêtres. Avant que les lueurs de l’aube n’envahissent la pièce, il reste une à deux heures pour fermer les yeux, partirent au pays des songes. J’invite Benoît à rester ici dormir. Il acquiesce, dans nos regards il y a quelque chose d’étrange, ne nous laissant pas emporter par eux, Benoît dort sur le canapé, j’ai gagné ma chambre. J’ai du mal à m’endormir, je le sens là si près de moi, j’ai envi de le toucher, caresser, effleurer sa peau de mes lèvres, mais je me retrouve comme paralysé, impossible d’effectuer le moindre mouvement vers lui. C’est étrange ce désir et mélange de retenu à la fois. Je ne sais pas si il est comme moi, si il a ce sentiment. Cette force attractive retenue par une sangle invisible, impossible de franchir le Rubicon, j’ai bien l’impression que cette rivière d’amour coule ente nous, mais nous sommes chacun sur une rive, pas de pont, de bac, de gué pour aller vers l’autre, c’est frustrant, il faudra bien qu’un jour, une heure, minute ou une seconde, il soit franchit, que cette rivière nous emporte, quelle devienne notre. Je suis torturé par cet amour qui me semble impossible, joue-t-il avec moi, cela me semble peu probable, Benoît n’en est pas si Machiavélique, non je crois qu’il attend l’heure, son heure, celle qu’il va jugé utile de faire résonner, nous sommes à la foi, proie et prédateur. Qui sera le premier à attraper l’autre. Je le sens réservé, il a une certaine timidité, oui ce doit être cela, c’est à moi de porter l’estocade. Pourtant son regard est plein d’amour, non c’est à lui de m’attraper, sans doute m’appâte-t-il comme un pêcheur pour ferrer le poisson, mais où vais-je chercher tout cela, Benoît n’est pas amoureux de moi, je me fais du cinéma. Oublie cela Hubert, reste ami avec lui, ne prend pas son âme si il ne le désir pas.

 Nous nous reverrons plusieurs fois, partagerons ces souvenirs familiaux, on dirait des anciens combattant d’une guerre improbable racontant des souvenirs commun tout en ne l’étant pas, un coup ici, un coup par là sur des périodes différentes et identiques. Nous ne manquons pas de passer des week-ends au château ou dans sa famille où la encore nous évoquons ce qui nous lie.


   A suivre

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