Mélodie d’hiver !
Les frimas s’abattaient au cœur des brumes de la fin novembre,
A moins que cela ne soit celles du début décembre.
Qu’importe, depuis que le ciel était tombé en sombre humeur,
Il avait le goût des jours qui se meurent.
Lugubre chant du corbeau noir dans le brouillard,
Odeur d’un feu de bois et de soupe au lard.
Gris, noirs sont les nuages tissant leurs toiles,
Vent capricieux agitant les voiles !
Le fond de l’air véhicule l’humidité blanche,
Le soir (point de différence entre lui et le jour) son écran noir se déhanche.
Il fait bon au coin de l’âtre à tourner les pages des nouvelles moins fraiches que le temps,
Au coin de la cheminée mijote le ragoût dans un imperceptible bouillonnement,
La nuit nous avale dans la lenteur du moment,
Jouir du silence qui s’abat dans son mouvement.
Matin d’hiver, où toute humeur semble étouffée,
Les corps redressés admirent l’œuvre de la fée,
Scintillement de millions d’étoiles tombant des nuées,
Danse lente dans sa pesanteur vers le sol s’allonger,
Les arbres nus ont changé leurs parures, vêtus des cristaux givrés,
Tout a vieillît, cours, chemins, prés,
De sa toison blanche c’est couronné,
Matin d’hiver au souffle chanteur d’Eole, voltigeur cadencé.
Suspension rêveur du maître couchant sa palette blanche,
Au cœur de l’esprit en errance.
La toile se laisse caresser en amoureuse,
Des touches légères des pointes neigeuses.
Matin d’hiver amant aux joies de la tendresse,
Matin d’hiver amant de la paresse.
Matin d’hiver, mélodie de Schubert au violoncelle,
Ave María éclatante d’étincelle.
Covix-lyon©25/04/2014
7 Janvier 2010 en Normandie
un joli poème mais pas de saison !! j'espère !
RépondreSupprimerbonne continuation !! bise s!!
Bonsoir Lady,
SupprimerNon, pas de saison, il m'est simplement passé par la t^te, alors il faut le coucher sur le papier. enfin la toile.
Bonne fin de semaine
Bises