Benoît avait loué une suite pour nous, je cru rêver, lui demanda de me pincer, il riait de tout son être, un gamin qui avait fait une bonne farce. Sans même que Benoît est eu le temps de donner son billet au porteur, je lui sautais au cou et l’embrassais sur la bouche, le garçon nous regardait, un peu médusé, mais gardant sa prestance. Benoît le rattrapa, le garçon commençait à sortir, lui glissa un billet dans la main tout en le remerciant. J’étais bluffé, j’en restais hébété. Je me demandais ce qui avait derrière la tête de Benoît, il n’a pas choisi ce lieu pour simplement se faire plaisir, il y a quelque chose de caché la dessous…
A oui, Benoît voulait faire oublier le drame de Potsdam, c’est cela, je n’en vois pas d’autre raison. Faire pardonner l’incompréhension de son ancêtre envers le mien, pas de doute il joue la carte du repentir, mais il y a si longtemps que je ne pense pas à la repentance, la page a été mainte fois tournée, même eux trouvèrent l’amour oubliant ce matin douloureux.
Nous, les quatre, dînons dans la salle à manger de la suite, eux aussi ne comprennent pas tout, s’interrogent, Benoît, je le vois dans son regard, en est tout rieur, il semble heureux. Son visage s’est illuminé, non pas pour exprimé une quelconque impression de satisfaction d’une idée de domination, non il est illuminé par l’amour, oh ! Je divague, c’est peut être moi qui le vois comme cela. Hum !
– Dis donc ! Hubert, il est plus amoureux que jamais, me dit Meunier.
– Oui, c’est ce que j’étais entrain de penser…il y a quelque chose de cachée la dessous.
– Heu !... Benoît, tu en as encore beaucoup des blagues comme celle-ci, dit Malvoisin.
– La suite nous le dira…
… Et puis, j’ai mes raisons.
Répondit Benoît d’un air amusé, mais qui laisse penser qu’il fallait en profiter. En disait il trop ou pas assez, je m’enferme dans ma conviction
– Tu veux dire que cela est en rapport avec…
– En quelque sorte…mais pas que !
A suivre
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