Benoît sort une nouvelle fois les icônes représentants nos quatre anciens du 18ème siècle. Je dis icônes car le format est petit, presque des avatars du net. Muni d'une grosse loupe, on analyse les traits, les expressions des regards, la forme des bouches, des oreilles, et un détail, une sorte de mouche (grain de beauté) au coin de la narine gauche, pas de doute pour nous, Meunier nous apparaît comme de sa parenté, surtout en comparant avec les photos que nous avions prisent auparavant. Finalement Meunier donnera son accord pour faire parti du voyage, cette décision nous rend plus joyeux.
Il y a des jours où l’envi de rester au plumard vous prend, ce matin là le réveil nous tira du sommeil, des bras de Morphée. Bien qu’il fasse doux, qu’il ne pleut pas, que le ciel semble des plus bleu, nous trainâmes sous la couette. Devant l’urgence du devoir, nous prenons la douche en commun. Nos virilités n’étant ni l’obélisque de la place de la Concorde, ni une virgule dans un roman, toujours bien déployées entre sol et ciel, je mate celle de Benoît, lui porte la douceur d’une caresse du bout de mes doigts, son sexe réagit très vite à l’effleurement du câlin ! J’empoignais l’engin, me penchais vers lui, l’eau de la pomme coulait sur nous, mes lèvres déposèrent un baiser dessus et passais la pointe de la langue sur le frein, il semble aimer, gémit, me caresse les cheveux, je tente de le prendre en bouche, sa main passe sous mon menton, me relève vers son visage, m’embrasse…
– Pas maintenant… mon amour…pas maintenant.
Bingo, il m’aimait, cela devenait une certitude. Ces quelques mots l’atteste, il attend le jour, l’heure, la minute, la seconde favorable pour donner le signal à la vie de notre amour, c’est lui qui décide quand de l’amour de l’âme, du cœur nous le mélangerons dans la beauté soyeuse des draps. Benoît prend les commandes, bien que frustré par la rupture de ce plaisir que nous allions partager, j’en suis sur, j’acquiesçais à ses propos. Cette fellation avortée est le signal déclencheur qui bientôt, demain ou un dans un temps plus ou moins lointain réunira nos corps, passation de l’esprit à la chair. Là dans cette Mercedes nous conduisant à Berlin, tout me revient en tête, tout défile depuis notre rencontre au bahut jusqu’à ce jour.
A suivre
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