dimanche 6 avril 2014

Benoît … (19)



Comme je l’ai dit, je suis largement partant. Doublement, je n’ai pas de souci avec la finance, et ensuite un peu d’aventure n’est pas pour me déplaire et celle là a une connotation particulière. J’ai déjà été aux quatre coins du globe, c’est marrant comme expression, quatre coins dans un globe ! Comme ci il était carré, ou rectangulaire… bon ce n’est pas le sujet, je m’égare.
 Nous débattons du voyage à l’appartement, Benoît non plus n’est pas gêné pour le faire, il a certes un plus petit budget que moi, et cette aventure semble être pour lui très importante. Si il a quelques problèmes, je suis là, n’est il pas mon compagnon ? Reste nos deux acolytes.
– Ecoute, Hubert, si ils ne veulent pas, tant pis nous le ferons, toi et moi. 
Nous étions dans une petite salle de nôtre connaissance, qui projetait des films que la grande distribution boudait, et pourtant bien plus intéressant que le dernier James Bond ou autre grande production au budget débordant et qui ne ce justifie pas toujours, voir parfois frisant la propagande à la gloire des States.
  Nous avons visionné “Redwood” de David Lewis, une love story romantique homosexuelle. Ne cherchez pas du cul, c’est absent du sujet. L’amour à l’état pur qui va bousculer des vies.

  En boite nous dansons entre les pauses sur les canapés ou autre fauteuils à dispositions. Les rythmes technos nous font remuer les corps, parfois allant jusqu’à des simulations sexuelles, c’est chaud, les slows aussi sont très chaleureux, les corps enlacés, de long baisers langoureux, cette débauches de sensualité met nos sexes en émois, heureusement que nous bougeons lentement sinon j’imagine la suite qui pourrait arriver dans les pantalons et les tâches qui ne manqueraient pas d’apparaître.

Cela fait quelques semaines, mois que nous partageons le même lit, la douche en commun parfois, mais jamais une bataille entre nous, pas de repos du guerrier, d’actes, pourtant tentant aussi bien pour Benoît, je le vois, que pour moi. Un jour cela arrivera, je sentirais son sexe entre mes doigts (ça c’est déjà fait), entre mes lèvres, mes cuisses, j’en meure d’envie, sentant la ferme douceur de sa masculinité me saillir, son amour me pénétrer, le ressentir comme la finesse d’une lame de dague glissant dans ma chair, rien que cette idée me fait triquer. Quand se décidera-t-il à franchir le Rubicon, le mot est joli en final, mon anus un beau rubis et il s’offre comme un con… ce terme est plus vulgaire que chatte… mais sonne mieux dans l’esprit. Lui aussi sera un bijou que j’irais admirer, prendre…mais bon ce n’est pas encore pour aujourd’hui.



 A suivre

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