dimanche 13 avril 2014

Benoît … (26)


 La fin de service arriva, nous sortons en ville pour la sentir, renifler son parfum, une ville déborde de parfums, celui de la pluie, de la neige, du vent apportant les effluves de mille fleurs, celui des Hommes, de la gazoline, des cheminées, parfois dans des rues sombres de l’urine, et autre désagréments de la condition humaine ayant trop bien arrosés une journée particulière. Un couloir d’immeuble où la fornication ne manque pas, son odeur de sperme en atteste. La vie d’une ville ! 

Allongés sur la pelouse d’un parc, la fin de journée colorant le ciel, nous regardons défiler les nuages aux variations de couleurs, ils sont comme ces soldats d’un temps lointain. Nous essayons de retrouver dans notre imaginaire le parfum du 18ème siècle, nous devisons sur l’encombrement des rues, des odeurs différentes, cheval et autres animaux les sillonnant.  C’est beau une ville quand elle se laisse apprivoiser, aimer, on l’admire dans son désordre, son opposé en alignement infini, le jeu des lumières sur les bâtiments, comme ces barres éclatantes dans le soleil sur une toile de fond grise, anthracite, un ciel menaçant de ses nuées, passées, à venir. Ici tout semble bien organisé, bien rangé comme des boites que l’on classes sur des rayonnages.


Du Versailles Prussien il ne reste pas grand chose, si ce n’est des musées et le château SansSouci avec son parc, quelques monuments, c’est devenu une ville industrielle, le parfum des casernes a laissé place  à celui de la sueur des ouvriers dans les ateliers des usines. Nous retrouvons aussi les lacs formés par le court d’eau. Nous déambulons encore un peu, trouvons une brasserie où nous abreuvons nos gosiers d’une bonne pinte de bière accompagnée de petit verre de schnaps. Quelques pas dans l’histoire de la ville, la notre aussi, puis nous retrouvons le hall de l’hôtel, la suite pour une première nuit.

 
Photo de moâ

A suivre


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire