mardi 19 mars 2013

Benoît et le grand tour (29)






   Ils partageaient pour la première fois les mêmes draps, il y en aura d'autres, parfois chacun un lit, au mieux, dans une demeure bourgeoise, ils auront une chambre individuel. Nous les regardons dormir dos à dos, chacun couché sur leur flanc respectif, le passage de la nuit, cette partie sombre de la journée qui permet les rêves, qui les emportent vers des aventures improbables, saugrenues, les agitent ou les baignent d'une douceur qui apporte le repos. Morphée est comme une mère pour eux, il les berce, invite Eros à regarder ces deux beaux garçons, en faire une complicité voyeuse, peut être il envisagera de lancer ses ardeurs amoureuses pour eux, il ne sait pas encore ce qu'il doit faire...

 Les lueurs du petit matin frappent aux volets, glissent ses billets doux entre les lamelles des persiennes. Benoît ouvre ses paupières, il a chaud, très chaud, il ressent une autre chaleur près de son corps lui même à bonne température. Il découvre Hubert qui est collé conte lui, la tendresse ce lit sur son visage, une jambe est entrelacée avec les siennes, un bras posé sur sa poitrine qui l'enserre. Benoît est surpris par cette attitude, ne sait pas quoi penser, oh! bien sure Hubert ne le prend pas pour une compagne.. mais la situation lui semble douteuse, il repense aux scènes de caresses quand ils étaient tous les deux dans sa demeure... Il se dit que le garçon est équivoque, peut être en mal de tendresse, mais quand même, il ne tien pas à faire le Saint Bernard de ses nuits. Sans le bousculer, avec quelques mouvement délicats, il réussi à se dégager et sorti du lit, ce dirigeant vers la console où repose une cuvette en émail et à ses pieds un broc d'eau, il en verse un peu dans le récipient et se frotte le visage, s'essuie, se met à nu pour passer les vêtements de jour. Il n'a pas remarqué que le jeune marquis appréciait sa nudité. quand il arriva à la porte pour descendre en salle commune, Hubert l'interpella.
- Alors Benoît, on s’apprêtait à me laisser seul dans cette chambre.
- Oui... non, c'est que j'allais passer commande pour la ripaille de ce matin.
Il resta figé à son tour quand le marquis sortant du lit, ôta sa chemise de nuit et tout nu devant lui faisait ses ablutions, ce qui poussa son admiration... sa curiosité était dans les attributs du gentilhomme.
- Hum!... Benoît... tu m’inquiètes, dit Hubert un léger sourire sur les lèvres.
- Je pense plutôt que c'est toi qui m'inquiètes, vu comment tu me tenais quand je me suis réveillé,.... Je ne sais pas si je vais continuer à partager ta couche.
Ceci dit il sourit quand même, Hubert rosit, souria aussi, mais ne dit mot, tout ce passait en son fond intérieur... cela l'agaçait en même temps. Benoît, l'érection matinale passée, sentit son trouble, devant le charme masculin du marquis, prendre de nouveau du volume, heureusement qu'il était habillé, cela ne se remarquait pas trop.
- Je te laisses, j'ai à faire en bas.
- Va.. Benoît... va, je te rejoins.

2 commentaires:

  1. Bonsoir Covix,

    La connaissance du monde passe aussi par la connaissance de soi pour nos deux héros. Ce trouble peut faire sourire ou faire peur selon ses propres choix.
    Pour ma part, en tant qu'hétérosexuel, je n'ai rien contre l'homoséxualité. Je comprends tout à fait que deux êtres puissent avoir des sentiments l'un pour l'autre et ce quelque soit le sexe de ces deux personnes.

    Nous avons autour de nous plusieurs amis homos avec lesquels nous nous entendons très bien, car nous nous respectons les uns et les autres et ne laissons pas les clichés se dresser entre nous.

    Bonne soirée... débat,
    Amitiés.

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  2. Bonsoir Laurent,

    La vie il faut la vivre comme on est, accepter, comme tu le fais, que l'autre soit différent, l'humanité s'en porterait bien mieux.
    Un parcours d'hétérosexuel pour finir d'assumer ce que je suis...

    Bonne soirée
    @mitié

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