vendredi 22 mars 2013

Benoît et le grand tour (32)

 

   C'était l'avant garde, le galop d'autres chevaux ce faisaient entendre, deux coups de feux plus précis, un éclat de bois de la monture du carrosse en témoigne, Benoît qui était, comme Hubert, tournant le dos au sens de la marche, passa légèrement la tête hors de la porte, tendit son bras appuya sur la gâchette du pistolet, il toucha un homme au genou qui perdit l'équilibre sur son cheval et ce retrouva à terre, Hubert de son coté en fit autant, mais son projectile décoiffa le brigand, Meunier tira un peu à l'aveuglette et c'est le cheval qui reçut le coup, il s’effondra entrainant son cavalier. Surgit de chaque coté du chemin, sortant du bois, deux cavaliers qui stoppèrent les chevaux, Hubert et Benoît sautèrent aussitôt de l'habitacle et se ruèrent sur eux, les brigands étaient surpris de voir que ces passagers ne se laissaient pas dévaliser. Hubert asséna un coup de son épée sur la cuisse de celui qui était à sa porté, une profonde entaille lui fit abandonner le lieu, celui qui faisait face à Benoît était descendu de sa monture et entama avec lui un combat à l'arme blanche, le métal ce frappait, on était plus en salle de cours, les coups étaient violants, le jeune homme esquiva l'attaque, juste une égratignure sur le muscle du bras gauche, c'est la qu'il plaça la sienne, la lame de son épée, fraîchement étrennée, trancha le bras droit de son adversaire, le bras tomba au sol avec l'arme dans sa main.. ce cortège de malfrats dans un triste état quitta bredouille le secteur, les quelques cavaliers qui restaient prenaient en charge les blessés de cette échange, un jour qu'ils auraient du passer au cabaret plutôt que de tenter le diable.

   Les deux jeunes hommes purent voir la place s'éclaircir et seul le cheval blessé restait allongé sur la route ainsi que le brigand qui passa sous les roues du carrosse, Malvoisin réarma son pistolet et asséna le coup de grâce à l'animal, il déposa le corps de bandit sur le coté de la chaussée. La suite du voyage pouvait reprendre, Benoît rendit à la nature ce qu'elle lui avait procuré le matin même, il venait de vivre un moment difficile. Hubert était blanc comme un linge neuf... mais tenu le choc, les autres n'affichaient guère de réactions. Malvoisin prit un bout de sa chemise qu'il déchira et plaça sur la plaie que l'arme avait faite, heureusement pas profonde, le cuir de sa cape avait amorti la puissance du lancé, il reprit le commandement et les chevaux avancèrent comme si il n'y avait rien eu. Benoît, dont la tissus de la manche de chemise était déchiré par l'épée de son adversaire, fini de la découper pour panser sa blessure aidé en cela par Hubert qui le noua. Le découvert soulagea les esprits, un hameau à porté de main, il y a un relais de poste, ils firent la pause ici, moins d'une heure. L'auberge n'était pas des plus accueillante, Malvoisin et Benoît restèrent près du carrosse, Hubert et Meunier réparait les désagréments avec une petite collation, surtout un pot de vin et un verre de gnôle. Cela fit du bien aussi à Benoît, cet alcool blanc le remis d'aplomb. Un cavalier arriva par un autre chemin, il dit avoir croisé des types louches et dans un piteux états... La maréchaussée qui trainait dans le coin en profita pour le questionner, elle quitta l'auberge et les six cavaliers partirent dans la direction indiquée. Eux reprirent la route vers Troyes, c'était décidé, ce soir ils dormiraient dans cette ville, combien même ils arriveraient dans la nuit.

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4 commentaires:

  1. Nous attendons la suite avec impatience !...

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    1. Bonjour,
      Merci de la visite.
      Elle s'étoffe en effet, si la trame est dans mes neurones, je suis arrivé à Berlin, la suite se construit, j'ai une autre partie de l'histoire déjà montée en brouillon...la surprise!
      Bonne soirée
      @mitié

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  2. Je viens de tout lire d'un coup parce que je ne comprenais pas cet article. Cela va mieux maintenant. Quelle histoire!
    Bisous

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    1. Bonsoir Violette,
      Merci de la visite,
      c'est pour cela que j'avais mis les lien, dont j'abandonne l'idée pour le moment. Je suis en pleine écriture avec un tournant dans l'histoire, déjà en brouillon, elle attendra son heure.
      Bonne soirée
      bises

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