– Vous me rendrez grâce, monsieur, retrouvons nous sur un terrain pour cela.
Hubert, hébété, ne répondit pas. Benoît poursuivi sa nuit sur une chaise en appuyant, reposant sa tête sur ses bras déposés sur la table.
Le voyage continua jusqu’à Francfort sous une certaine tension entre les deux jeunes hommes. La suite de ce périple semblait bien compromise. Hubert en était fâché et comprenait qu’il devait en supporter les conséquences. Benoît aurait pu qualifier cela de viol, il n’alla pas si loin, mais demanda réparation. Sans doute répondait il à une petite flamme au plus profond de lui, une minuscule lueur qui y brillait, essayant de lui parler, il ne l’entend pas, d’autres sentiments parcouraient ses veines. Deux jours de tensions, au point que Benoît voyageait auprès de Malvoisin, qu’importe si il pleut, vente, il n’était plus aux cotés du marquis qui à ses yeux l’avait trahi. Malgré tout, pas question d’occuper une autre chambre, celle-ci à deux lits fera l’affaire.
Au petit matin autour de la table où ils faisaient ripaille, Benoît apostropha Hubert.
– Monsieur de Pompiac, vous me devez réparation, souvenez vous en. Non loin d’ici, en passant j’ai repéré une clairière où nous pourrons la soigner. Je vous y donne rendez-vous dans deux heures… Messieurs, s’adressant à Malvoisin et Meunier, vous serez nos témoins, bien que vous n’en connaissiez pas la cause, ce qui en soi est une bonne chose. Le choix des armes est simple pour moi, l’épée, pour celui du témoin je laisse monsieur le marquis faire sien en premier… ah ! vous qui êtes neutre, s’adressant à deux quidams dans la salle, joignez vous à ce cérémonial.
Hubert Blêmi, il s’attendait à bien des choses, mais être défier par un homme qui n’est pas de son rang en plus ‘son élève’ le laissa pantois.
– Soit… il en sera comme TU le désirs, je choisi Malvoisin comme témoin et vous monsieur… désignant de la main un homme d’une quarantaine d’année qui ne comprenais pas bien ce qui arrivait, mais il acquiesça…
Si Hubert avait marqué fortement son tutoiement, c’est qu’il considérait Benoît comme un ami très cher malgré ce différent qui les opposait, différent est un peu faible.
Dans la clairière, à peine remise de son éveil, la brume avait pris de la hauteur, un soleil pâle la transperçait, un petit vent frais soufflait, l’atmosphère semblait glaciale comme l’expression du visage de Benoît. Les deux bretteurs avaient quitté la veste, ils étaient en chemise blanche, face à face, les salutations de rigueurs, les lames entrecroisées, ne manquait plus que le signal pour ouvrir le duel. C’est l’un des deux autochtones qui le donna en ce plaçant dans l’axe du croisement. Le crissement du métal résonna, puis le choc des lames, l’échange n’en finissait pas, aucun des deux jeunes hommes ne prenant le dessus sur l’autre, plus de la moitié d’une heure s’était écoulée, l’épuisement se faisait sentir… les quatre témoins se consultaient tout en ne perdant pas le duel des yeux.
Bonjour Bernard,
RépondreSupprimerCatherine et moi te souhaitons de passer de très bonnes fêtes de Pâques.
Joyeuses Pâques,
Amitiés.
Bonsoir,
RépondreSupprimerje suis un peu à la bourre.
merci, j'espère que ls vôtres se sont bien passées malgré la fraîcheur du temps.
Bonne soirée
@mitié