METZ
Ils arrivent à Metz, s’installent pour la nuit, rien ne change, si ce n’est le personnel, les patrons, là aussi un profil type, il y a une certaine ressemblance entre tous ces tenanciers. Bonne pense, une sorte de bonnet plat sur la tête, le tablier noué autour de la taille et toujours une grande cuillère en bois en prolongement de la main.
La ville de Metz s’embellit avec le siècle. Le maréchal Charles Auguste Fouquet De Belle-Isle dès 1728, adeptes des idées des Lumières, repensa l’urbanisme de la ville. Sur l’île du petit Saulcy il fit construire un nouveau théâtre. Il a dans l’idée d’aérer le quartier de la cathédrale en y créant une place royale, centrale entourée de bâtiments publics. Il lui fallut négocier durant vingt années avec le clergé et les bourgeois messins pour qu’enfin il fasse appel à l’architecte Jacques-François Blondel pour mener à bien le projet de l’Hôtel de ville de Metz. Projet fort ambitieux qui sera suivit en 1764, par la construction d’un portail néoclassique pour la cathédrale. Charles-Louis Clérisseau se chargera en 1777 des plans de l’hôtel du Gouvernement dans un style très classique. Un nouveau palais épiscopal et le marché couvert sont en construction. En 1775 le Parlement de Metz est supprimé.
Le souffle des Lumières passe dans la cité, plus de sept loges maçonniques y fleurissent. Ce souffle se fait sentir jusque dans les abbayes messines où les bibliothèques s’enrichissent des ouvrages encyclopédiques. En octobre 1789, Pierre-Louis Roederer est élu à la députation en remplacement de Pierre Maujean dont l’élection fut annulée pour irrégularité. Metz devient le chef-lieu du nouveau département de la Moselle en 1790.
On ne peut pas parler de Metz sans évoquer le Graoully.
L’étymologie vient de l’allemand Gräulich qui signifie monstre. Le Graoully est un animal mythique à l’apparence d’un dragon, vivant dans les arènes de Metz. Il aurait dévasté la ville avant d’en être chassé par Saint Clément de Metz, premier évêque de la ville au IIIème siècle.
Entre le XIIème siècle et la Révolution Française, la légende de Saint Clément était commémorée par une procession à la saint Marc et aux rogations, adaptation locale d’ancienne tradition romaine, le Manducus. L’effigie du dragon est promenée dans toute la ville avant d’être fouettée par les enfants.
« C’était une effigie monstrueuse, ridicule, hideuse et terrible aux petits enfants, ayant les yeux plus grands que le ventre, et la tête plus grosse que tout le corps, avec amples, larges et horrifiques mâchoires bien endentelées, tant au-dessus comme au dessous, lesquelles, avec l’engin d’une petite corde cachée dedans le bâton doré, l’on faisait l’une contre l’autre terrifiquement cliqueter, comme à Metz l’on fait du dragon de saint Clément. »
François Rabelais.
La légende évolue entre le XIème et le XVIème siècle. Le plus grand des serpents devient un dragon buveur de sang envoyé par Dieu pour punir les messins de leurs débauches. Saint Clément, envoyé pour délivrer Metz du monstre, le noie purement et simplement dans la Seille.
Source de présentation de Metz Wikipédia, adapté par mes soins.
Bonsoir Bernard,
RépondreSupprimerMerci à toi pour ce bel hommage à l'une des plus illustre des traditions de la ville de Metz. En effet, le Graoully est indissociable de l'Histoire de Metz.
Bonne soirée... messine,
Amitiés.
J'ai eu l'occasion deux fois de visiter imparfaitement la ville, la dernière est récente, le Musée Beaubourg de Metz avait ouvert ses portes quelques mois auparavant. C'est une belle ville qui regorge de richesses architecturales.
RépondreSupprimerBonne soirée
@mitié