samedi 23 mars 2013

Benoît et le grand tour (33)

 

 Troyes est une ville importante, son industrie textile naissante est en pleine expansion. Elle garde la trace de son passé médiévale avec ses maisons à colombages et serrées les unes contre les autres, des ruelles tortueuses, les nouveaux quartiers s'édifient du faite des manufactures de textiles et de son négoce. La dernière année du XVII ème siècle, une soixantaine d'années après son achèvement la cathédrale fut victime d'un incendie. En 1710, les grandes foires de Champagne qui en faisaient sa réputation furent abolies et déplacées à Reims et Lyon. Troyes fut victime des inondations de 1752-1754, faisant partie du Bassin Parisien. La ville vit le mariage de Catherine de France, fille de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, avec Henry V, mais plus en avant Philippe le Bel roi de France épousa Jeanne la dernière descendante des Comtes de Champagne rattachant la Champagne à la France.

"Extrait de chronique paroissiale (Saint-Martin ès Vignes)
1713
-Jusqu’alors utilisé au sol, l’orgue est mis en tribune. Claude Jolly le touche pour la première fois le jour de Pentecôte. Il appartenait à une grande famille d’organistes et de facteurs d’orgues troyens. Lui succédèrent à cette tribune : Simon Jolly (1724- 1748) et Nicolas Jolly (1748-1775)."

  Ils ne croiserons pas le chemin du jeune Danton venu étudier en cette ville, au petit Séminaire et plus tard au collège des Oratoriens avant de partir pour Paris en 1780 où il se fera engager comme clerc chez MeVinot procureur de son état, par contre ils apercevrons en construction l'Hôtel de Ville.

   Quand ils arriverons à l'auberge il sera assez tôt pour soigner les blessures du à l'agression dont ils furent victimes. pour l'instant il fallait couvrir la distance. Malgré la douleur, Malvoisin mena à bien son rôle de cocher, il travaillait le moins possible de son bras gauche, il tenait les rênes du mieux qu'il le pouvait, parfois un rictus de douleur le dérangeait. Hubert sentait qu'il serait difficile pour Malvoisin de tenir le temps qui reste, il donna une injonction pour qu'il s'arrête. Meunier est, de tous, le seul qui peut le seconder, il connait la vie d'un attelage. Il se portera à ses cotés pour mener le carrosse à bon terme. Malvoisin ne donnera que les ordres verbales et encore les chevaux peuvent répondre à ceux de Meunier. Benoît fini par s'endormir.

   La nuit étendit son rideau, Hubert joua les funambules en manoeuvrant l'allumage des lanterne sur les cotés de l'habitacle. Ces feux permettaient de signaler aux autres la présence du véhicule. Piétons de toutes conditions, ils entendaient le bruit fait par les chevaux et les crissements des roues, les feux leurs indiquaient la provenance, ainsi ils pouvaient se mettre à l'abri de tous risques.

  Les faubourgs de la ville se présentent aux regards des cochers, ils mirent les chevaux aux pas, Malvoisin scrutait les enseignes des auberges ou relais de poste...
"Le Maître de Poste bénéficiait d’un privilège et d’un monopole pour les relais de chevaux (appelés « coursiers »). Il devait y avoir dans l’écurie de chaque Maître de Poste de la lumière pendant la nuit et un Postillon de garde afin de ne pas faire attendre les Courriers.
Les relais étaient disposés tout le long d’itinéraires clairement définis. La distance entre les relais était divisée en poste, demi poste, ou quart de poste. Une poste équivalait environ à 9 kilomètres. "
Tel était l'organisation du courrier. C'est une auberge au double emploi qui les attendait.

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2 commentaires:

  1. Bonsoir Covix,

    Une arrivée à Troye bien méritée pour nos héros qui ont effectué leur baptême du feu sur les route de Champagne.

    Cette étape dans ce relais leur fera le plus grand bien.

    Bonne soirée... relais,
    Amitiés.

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